Nigéria: une femme gazée au «vagin» par des policiers

Des policiers nigérians n’ont trouvé meilleur moyen d’obtenir des aveux d’une femme que d’actionner une bombe de gaz lacrymogène dans son vagin. C’est l’un des 500 déconcertants témoignages compilés dans un rapport de l’Ong Amnesty international intitulé «Bienvenue en enfer» qui fait part des pratiques de torture devenues monnaie courante chez les forces de sécurité nigériane.

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« J’ai avoué tout ce qu’ils voulaient. J’étais en sang mais je n’ai pas été transportée à l’hôpital … Je ressens toujours aujourd’hui la douleur dans mon utérus » a confié la victime de cet acte inédit de violence sexuelle. Celle-ci était notamment accusée d’avoir pris part à un vol à main armée.

Selon Netsanet Belay, directeur de la recherche à Amnesty International, la torture a trouvé du terreau au Nigéria où la législation ne la condamne pas.  Elle est d’ailleurs officialisée à en croire les explications d’Amnesty qui révèlent que « la torture fait tellement partie du système de maintien de l’ordre au Nigeria que de nombreux postes de police disposent d’un agent officieusement désigné » pour y soumettre les gens. L’Ong de défense des droits de l’homme souhaite que les autorités nigérianes criminalisent la torture, qu’elles «mettent fin aux détentions au secret et enquêtent pleinement sur les allégations de violences».

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