Non organisation des élections à bonne date : la farce de Yayi à Womey

Vendredi 12 septembre à Womey. Profitant de la cérémonie de lancement des travaux de construction d’un petit pont entre Cocotomè et Womey, Boni Yayi dément les propos de ceux qui l’accusent de bloquer l’organisation des élections. Seulement voilà, cette profession de foi si bien dite du Chef de l’Etat manque de sincérité et semble être en contradiction ses propres actes et les actions du Gouvernement. Blocage du processus électoral et non organisation des élections, Yayi n’en est nullement responsable. Il s’en lave les mains à la « Ponce Pilate ». Sa profession de foi a été dite vendredi dernier à Womey, petite bourgade de la commune d’Abomey Calavi où le Chef de l’Etat s’est rendu pour lancer les travaux de la construction d’un pont dans la zone. « …Tout vient de chacun. Arrêtez de dire, si quelqu’un vole à Tchoumi Tchoumi, ou à Akassato ou à Sakété ou à Porto Novo,ou ailleurs, arrêtez de dire que c’est Yayi Boni. Si on vient vous dire, vous dites Adingbanwê( c’est faux, dans la langue Fon). C’est faux. C’est faux. Je suis là pour préserver les bien publics, mes chers compatriotes », rectifie le Chef de l’Etat. Et il continue : « Il ne peut avoir de démocratie sans l’organisation des élections. On est entrain de vous dire, c’est Yayi Boni mais Yayi Boni veut que les ressources de l’Etat soient bien gérées parce que les ressources de l’Etat ne sont pas illimitées. Nous devons tout faire pour que les municipales aient lieu avant la fin de l’année ou au plus tard en fin d’année. Que les législatives à bonne date. La présidentielle à bonne date. Si on vient vous dire que Yayi Boni est contre l’organisation des élections, dites c’est faux. Ce sont des menteurs », fulmine-t-il. A l’entendre parler on aurait pu bien croire à la sincérité de ses propos. Seulement, ce discours semble faire fi des nombreuses jérémiades du Cos-Lépi dont le président Sacca Lafia ne cesse de quémander les financements pour la correction de la Lépi. Alors que la loi sur la correction de la a été votée depuis le 28 décembre 2012, il a fallu attendre des mois après pour voir le Cps-Lépi obtenir son premier financement. Pendant près d’un an, le Chef de l’Etat est resté sourd aux nombreuses aux plaintes du Cos-Lépi. Et c’est le 14 Octobre 2013 qu’il a convoqué les membres du Co Lépi à la présidence où il a tenté de se tirer d’affaires. Ce jour on se rappelle de la déclaration de Karimou Chabi Sika qui tentait à remettre en cause le processus de la correction et l’organisation à bonne date des élections communales. Tout se passe comme si le gouvernement joue sur une stratégie de financement à doses homéopathiques pour ralentir le processus de correction du fichier électoral. Il suffit de bien écouter le président du Cos-Lépi Sacca Lafia pour s’en convaincre. Lors de sa dernière intervention faite hier sur Radio Soleil Fm, il a rappelé une fois encore que si son institution a le financement restant à temps, elle pourra finir la correction pour Novembre. Mais au gouvernement, non seulement on n’entend pas donner ce financement mais on soupçonne le Cos Lépi de malversation financière. Le nouveau ministre des finances Komi Koutché en a donné la preuve en disant que le Cos Lépi n’a pas de budget. Depuis quelques jours, une commission d’audit a été envoyée dans la maison pour auditer les comptes, le temps de ralentir un peu les ardeurs de Sacca Lafia. On voit bien que les actes de Boni Yayi tranchent avec le discours qu’il a tenu à Womey.

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