Passeport biométrique : un cas de conscience pour Boni Yayi

Depuis plusieurs semaines, le ministre des affaires étrangères use de son influence et de sa proximité avec Yayi pour s’arroger injustement une prérogative de son collègue de l’intérieur et pour brimer un opérateur économique béninois. 

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Il ouvre sans le savoir un nouveau front qui risque d’affecter une fois encore le capital « estime » de Boni Yayi. La cohésion gouvernementale est mise à rudes épreuves depuis quelques jours avec le litige qui oppose actuellement le ministre des affaires étrangères à celui de l’intérieur. Bako n’entend pas lâcher l’affaire en dépit du battage médiatique qui lui est très défavorable, il fonce la tête baissée pour arracher au ministre de l’intérieur la gestion et la production des passeports biométriques. Et tout semble lui marcher actuellement puisque son forcing a permis au moins d’arrêter la production des passeports biométriques. Seulement l’acte que s’apprête à poser le gouvernement en dessaisissant le ministère de l’intérieur qui s’en occupe depuis des années risque d’entamer à nouveau le pu d’estime dont jouit encore Boni Yayi dans l’opinion s’il ne siffle rapidement la fin de la recréation. En effet, son silence pourrait bien être assimilé à une complicité, ce dont beaucoup pourrait douter au regard de l’engagement maintes fois renouvelé du Chef de l’Etat de défendre les faibles et d’œuvrer pour le bien -être de tous les Béninois. C’est pourquoi beaucoup attendent que le Chef de l’Etat puisse vite trancher et rendre justice au ministère de l’intérieur officiellement compétent pour la production du passeport biométrique. Ceci offre l’avantage de vite clore ce litige qui expose à la face du monde la guerre d’intérêts qui existe au sein de ce gouvernement dont les membres ne semblent pas travailler en équipe. L’autre avantage qu’il y a à faire retourner la confection du passeport biométrique au ministère de l’intérieur c’est qu’il permettra de sauver une injustice qui se prépare contre un opérateur économique Béninois, celui là même qui a désigné depuis des années pour ce projet et qui a investi des milliards pour acquérir des équipements à cet effet. En laissant la confection aller du côté de Bako, Yayi donnerait raison à tous ceux qui croient et disent qu’il travaille pour déstabiliser tous les hommes d’affaires du Bénin a détriment de ceux qui viennent de l’extérieur. On lui rappellera à nouveau les cas de Talon, Ajavon, Fagbohoun, Dossou… Tous sont du Sud comme d’ailleurs le prestataire qu’on veut évincer. Yayi qui tient beaucoup à soigner son image dans ce sens n’oserait pas se hasarder sur ce nouveau terrain de conflit où son nom sera une fois encore associé à la brimade et la méchanceté. Vivement donc qu’il rende justice.

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