Port de casques à Cotonou : la nouvelle trouvaille pour téléphoner au guidon

Depuis quelques jours les motocyclistes, à Cotonou, se servent de leurs casques pour soutenir leur téléphone portable et émettre des appels même en conduisant. Ceci au risque des accidents de circulation. Vendredi 29 août 2014, aux environs de 22 heures. Alors que tout suivait normalement son cours, un motocycliste la trentaine d’âge, quittant Cotonou en direction de Cocotomey, est surpris au carrefour Godomey dans sa course par un véhicule. 

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Ce dernier venait de la rue longeant le collège d’enseignement général de Godomey et traversait la nouvelle voie ouverte pour Cotonou. Malgré la vigilance du chauffard, le jeune motocycliste n’a pas pu s’empêcher de mordre la poussière. Bilan, quelques casses sur la moto,  sur son téléphone portable et des blessures superficielles. Après intervention des conducteurs de taxi moto pour départager les deux camps, il en ressort que le motocycliste effectuait un appel téléphonique lors de l’accident.

En effet, comme ce jeune homme, il est fréquent de voir dans la ville de Cotonou, depuis la mise en place de la mesure de port obligatoire de casque, des motocyclistes tout en conduisant, coller contre leurs oreilles, leurs téléphones portables soutenus par leurs casques. D’après certains usagers s’adonnant à cette pratique, les motivations sont diverses mais se résument à la facilité.

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« il ya des appels très importants qui ne doivent pas m’échapper et en plaçant le portable dans le casque, je décroche facilement. Alors que si c’est dans mon sac, je n’entends même pas la sonnerie du téléphone », confie Jeanne, une usagère rencontrée à Vêdoko, qui s’adonne à cette pratique sans ignorer les risques afférents. Lesquels risques sont également connus de Brice, un autre motocycliste habitué aux appels en circulation. «Mon portable est toujours dans mon casque quand je suis sur ma moto. Bon, je sais que les policiers peuvent m’arrêter où je peux faire un accident. Mais, je fais attention, cela n’arrivera pas… », argumente-t-il. Ainsi, cette nouvelle pratique des usagers de la route échappe, encore, au contrôle des hommes du Dgpn Houndégnon  qui devraient redoubler de vigilance pour éviter que le phénomène ne se répande davantage.

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