Incroyable mais vrai, des équipes de chercheurs américains et singapouriens de « The Singapore-MIT Alliance for Research and Technology (Smart) » ont mis sur pied un outil magnétique pouvant servir à diagnostiquer le paludisme. Appelé relaxométrie à résonnance magnétique nucléaire (RMN.), il s’agit d’une technique qui permet de détecter la présence de déchets rejetés par le Plasmodium, le parasite unicellulaire du paludisme dans les globules rouges.
Ces déchets en question, sont des cristaux d’hémozoine, aussi appelés « pigments malariques » dont la présence permet de déterminer la gravité de l’infection. Un des auteurs de cette étude publiée dans la revueNature Medicine, le Pr Han, a expliqué qu’ils ont « essayé de déterminer la manière dont la résonance magnétique nucléaire de l’hydrogène est affectée par la proximité d’autres particules magnétiques, tels que les cristaux d’hémoziones ».
Le constat est que, plus les « pigments malariques » sont présents, plus l’orientation des atomes d’hydrogène est perturbée par le champ magnétique. Selon le principal auteur de l’étude, le Pr Weng Kung Peng, cette technique faciliterait l’identification de la présence de cristaux d’hémozoines dans les globules rouges. L’avantage de la RMN, renchérit-il, « Cette technique est plus fiable et plus facilement utilisable sur le terrain car elle se base sur l’analyse d’un biomarqueur naturel ».
Au-delà de sa fiabilité et son efficacité reconnues, c’est, selon ses inventeurs, une technique moins coûteuse. « Il est possible de fabriquer pour moins de 2000 dollars, soit 1 500 euros, des versions plus petites et faciles à utiliser de ces appareils, ce qui reviendrait à un coût de moins de 10 cents par test » ont annoncé les chercheurs. Jusqu’ici, le paludisme continue d’être l’une des principales causes de mortalité en Afrique Subsaharienne où on dénombre le plus grand nombre de victimes, plus de 600 000, pour la plupart, des enfants.
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