Chris Kirk, directeur général de la SGS, numéro un mondial de l’inspection et la certification, raconte l’expérience de sa multinationale en Afrique. Il le fait dans un entretien au journal suisse Le Temps dont quelques extraits sont cités par l’Agence Ecofin.
Le directeur général de ce groupe suisse présent dans 151 pays déplore les pratiques de pot-de-vin érigées, sur le continent, en règles dans les procédures de passations de marchés. «Oui, ce n’est pas rare, raconte M. Kirk. On attend régulièrement que nous versions des pots-de-vin pour obtenir des contrats. Ce que nous refusons. Tout en sachant que certains autres acteurs ne s’embarrassent pas de ces considérations éthiques, nous sommes forcement pénalisés.» Du coup, en Afrique, «le développement de nos activités sera un peu plus lent que ce que j’avais imaginé, il y a deux ans.» Cela du fait, d’abord de l’épidémie d’Ebola, « mais surtout la corruption» qui «n’a toujours pas été éradiquée» et «constitue un vrai frein à la croissance.»
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