La marche citoyenne du 29 octobre pour réclamer l’organisation des élections a connu un succès franc. Plusieurs leaders et hommes politiques ont participé à cette marche mais il y a eu aussi de grands absents comme la plupart des candidats pour la présidentielle de 2016. Tous hésitent à s’engager et à prendre une posture politique réelle.
La marche du mercredi dernier a été un test de mobilisation et d’engagement politique pour les hommes politiques béninois. Beaucoup parmi eux ont participé à cette marche pour exiger plus de démocratie dans notre pays et une organisation prompte des élections. On a vu les leaders de l’Un, Idji, Sèhouéto, Houndété, Vlavonou. On a vu ceux d’Alternative citoyenne comme Djogbénou, Alladatin, Agbangbata, Atayi Guèdègbé. On a vu Philippe Noudjènoumè du Parti communiste du Bénin. Les députés Ataou Hinnouho et Jonas Gbènamèto. Mais les plus grands absents comptent pari les potentiels candidats à la présidentielle de 2016. Tous étaient absents à l’exception de Joseph Djogbénou et d’Eric Houndété. Les autres ont décidé de se murer dans leur apolitisme légendaire. Certains n’hésitent même pas à dire qu’ils ne font pas la politique. C’est donc en toute logique qu’ils rasent les murs et n’arrivent pas à faire s’affirmer. Et d’ailleurs, ils ne sont pas pour la plupart des hommes politiques ayant une carrière en la matière. Mais est-ce pour cela qu’ils vont se soustraire au combat pour la correction de la liste électorale. En temps normal, ce combat devrait être celui des potentiels candidats à l’élection présidentielle parce que la correction du fichier électoral les intéresse étant donné que c’est à partir de ce fichier qu’on va les évaluer. Curieusement, aucun d’eux n’est présent à cette marche. Seuls les leaders politiques cités plus haut et les citoyens lambda ont pris part à cette marche. Les candidats, eux, ils rasent les murs, se dérobent et vont apparaître à la fin pour profiter de la lutte des autres. Une attitude d’irresponsable propre aux ouvriers de 25è heure. Il s’agit d’une trahison du peuple qui ne dit pas son nom. En 2016, les populations qui ont été trompées par les candidats qui surgissent de nulle part aux derniers moments vont rester un peu plus vigilantes que les autres fois. Elles ne se contenteront pas des candidats qui vont distribuer de l’argent pour passer mais seront très regardantes de ceux qui ont un peu de conviction et qui ont lutté à leurs côtés pendant les périodes difficiles. Et c’est là que les cas Joseph Djogbénou et Eric Houndété vont être célébrés. En marchant mercredi dernier aux côtés des populations, ils ont posé un acte politique majeur qui leur sera reconnu en 2016.
Laisser un commentaire