Blaise Compaoré aurait-il connu le même sort que l’ex guide libyen, Mouammar Kadhafi ? A en croire les révélations sur son exfiltration favorisée par Paris vers la capitale ivoirienne Yamoussoukro, le désormais ancien président burkinabè aurait pu périr dans la révolution comme ce fut le cas pour le guide libyen. Lundi, François Hollande, le président français qui sortait de son grand mutisme a affirmé que la France a contribué à l’exfiltration du président Burkinabé. En effet le président burkinabé qui se dirigeait vers son fief à Pô au milieu d’un long cortège de véhicules civils avec des militaires, a dû rebrousser chemin, alerté de ce que les populations l’attendaient de pieds ferme pour lui régler son compte. Et c’est à cet instant décisif qu’est intervenue la France, favorisant son évacuation vers la Côte d’Ivoire à bord d’un avion venu spécialement le chercher.
N’eut été cette intervention que reconnaît subrepticement François Hollande, Blaise Compaoré pourrait tomber dans une embuscade des populations qui avaient déjà mis le feu à des maisons de plusieurs cadors de son parti. Une sorte de vindicte populaire qui aurait donné une couleur bien tragique aux évènements qui se déroulent dans le pays des hommes intègres depuis le jeudi 30 octobre où contre toute attente les populations ont changé le cours des ambitions monarchiques du régime Compaoré. Si la France a favorisé cette évacuation, a dit le président Hollande c’est pour « qu’elle puisse se faire sans drame ».
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