Burkina-Faso : Isaac Zida tourne définitivement la page Compaoré

A l’analyse de ce gouvernement de transition, une chose transparaît. C’est l’absence manifeste de ‘’Compaoréiste’’. Dans le gouvernement du lieutenant-colonel premier ministre, il n’y a à priori aucun ancien proche du régime du président déchu, Blaise Compaoré comme on le craignait. 

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Outre les responsables de l’armée qui, d’ailleurs se sont arrogés une bonne part du gâteau en occupant des postes clés comme la défense et l’intérieur, la plupart des ministres du gouvernement de transition sont quasiment des nouveaux. Des hommes très peu connus du grand public qui n’ont pas eu à collaborer avec le régime déchu. Ce choix semble bien cadrer avec l’aspiration du peuple qui ne veut vraiment plus de ‘’Compaoréiste’’ dans la gestion des affaires de leurs pays.

Cela, le président de la transition, Michel Kafando, semble bien l’avoir compris au vu des premiers pas qu’il a posés : l’autorisation d’une enquête pour l’identification du corps de Thomas Sankara. En effet, même s’il est évident que le président Kafando avec son mandat qui ne durera qu’un an ne pourra élucider l’assassinat du président révolutionnaire, il aura au moins eu le mérite d’avoir ouvert la voie de la fin de l’impunité. Laquelle impunité aura marqué les 27 années de gestion du régime Compaoré. On imagine bien que le peuple burkinabè n’en demande pour l’instant pas plus.

Ainsi, avec ce gouvernement sans « Compaoréiste », on est tenté de conclure la page de l’ancien  dictature burkinabè est définitivement tournée et que la révolution d’octobre dernier suit normalement son cours. 

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