Le calme est encore précaire au Burkina Faso. Ce dimanche des milliers de manifestants sont encore sortis dans les rues pour dire « non » à ce qu’ils appellent « la confiscation du pouvoir » par les militaires.
Le colonel Isaac Zida imposé par l’armée pour diriger la transition n’est pas du goût de ces manifestants qui réclament une transition « consensuelle ». Isaac Zida Ex Numero 2 du Régiment de sécurité présidentielle (Rsp), l’homme est même comparé à Judas Iscariote par des manifestants qui n’entendent pas laisser leur victoire sur Compaoré à ses hommes de mains pour perpétrer son système. Et dans l’après-midi ils se sont heurtés aux tirs de sommations des militaires quand ils ont essayé de s’introduire dans le bâtiment de l’office de la radio-télévision du Burkina Faso (Ortb).
Des saprophages
L’armée burkinabè aux yeux des manifestants, apparaît comme un saprophage. Pour cause, les militaires n’ont pas été aux avant-gardes de la lutte contre la modification de la constitution décidée par le président Compaoré qui voulait briguer un autre mandat après 27 ans au pouvoir. Il n’est donc pas admissible pour les civils Burkinabès qui ont pris l’initiative d’affronter le régime Compaoré de voir des ouvriers de la 25ème heure venir jouir de leur victoire, en se délectant de la déconfiture du défunt gouvernement. Une victoire obtenue avec un sacrifice humain, faut-il préciser, puisqu’il y a eu perte en vie humaine.
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