Les sages de la cour constitutionnelle burkinabè peuvent désormais examiner en toute sérénité la charte de la transition. Samedi, les militaires encore à la tête du pays, ont annoncé le rétablissement de la Constitution du 02 juin 1991, deux semaines après sa suspension le 31 octobre, à la chute du régime Compaoré.
Cette suspension, a expliqué, dans un communiqué, le lieutenant-colonel Zida, actuel homme fort du pays des hommes intègres, est levée dans le but de poursuivre le processus devant favoriser le retour à une vie constitutionnelle normale. Après cette annonce, tous les regards sont maintenant tournés vers le Conseil constitutionnel qui doit examiner la charte de transition qui servira de boussole au gouvernement civil qui dirigera cette transition qui sera d’une durée d’un an. En attendant cet examen les tractions se font pour désigner cette personne idéale qui assumera la fonction de président pendant la période. Alors que tout le monde voyait en le religieux, archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Ouédraogo, l’homme qu’il faut, ce dernier n’a pas reçu la bénédiction de la hiérarchie catholique. Luc Marius Ibriga, le renommé professeur d’université, qui pourrait également diriger cette transition civile a décliné l’offre. Etant donné qu’une personnalité affiliée à un parti politique ne peut être désignée à cette fonction, le défi reste donc pour les hommes intègres de trouver l’homme le plus intègre d’entre eux pour prendre les rênes du pays après la chute de Compaoré chassé après 27 ans de règne monarchique. Aussi faut-il, qu’ils trouvent au même moment un civil digne de diriger le Conseil national de transition, le Cnt, équivalent de l’Assemblée nationale qui aura une responsabilité législative. Pendant ce temps, le délai des 15 jours donné par l’Ua pour remettre en place tous les organes constitutionnels doit expirer lundi. Mais cela ne devrait pas un souci pour l’actuel homme fort du Burkina qui avait une réponse cinglante à l’endroit de l’Ua jouant le médecin après la mort.
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