La campagne cotonnière 2013-2014 ne finit pas de livrer ses dessous puants. Après les nombreux scandales qui ont émaillé cette campagne, c’est une affaire de dette qui refait surface. Selon des sources concordantes, la Sonapra doit, au titre de la campagne cotonnière 2013-2014 la somme de 14 milliards de dette à la Sodeco correspondant à ses prestations d’égrenage au titre de la campagne 2013-2014.
Jamais une campagne cotonnière n’a engendré autant de problèmes. A peine on finit de gérer un, qu’un autre survient aussitôt. On a longtemps désapprouvé les 11.000 tonnes de coton avarié, critiqué des milliers d’autres tonnes laissés en rade dans les usines d’égrenage et la grande part d’invendus. On a entendu tout le temps le Dg/Sonapra vanter ses propres exploits dans le cadre de la gestion de la campagne cotonnière. On l’a aussi vu pérorer sur les dettes payées vis-à-vis des producteurs, des transporteurs ou de tels corps de métiers. Et pourtant, on aura pas tout entendu.
Selon des sources concordantes, la Sodeco détient une créance de 14 milliards sur la Sonapra. Selon les clauses de la réquisition qui lient les usines d’égrenage de la Sodeco à l’Etat, la Sonapra verse au titre de cette campagne 60.000F/tonne pour l’égrenage dans un compte séquestre ouvert à cet effet. Pour cette campagne, la Sodeco a égrené dans ses dix usines la quantité de 202.432.125 tonnes. Déjà le 12 mars 2014, alors que la campagne battait son plein, le Dg de la Sodeco a envoyé un premier temps à son homologue de la Sonapra un premier point du montant d’égrenage qui est de 5,5 milliards. Dans une autre en date du 13 août assortie d’une facture, il précise que le montant ttc (avec la Tva) s’élève à 14, 33 milliards. Depuis, rien n’a bougé, le Dg Sonapra qui, ente temps, a répondu à son homologue de la Sodeco pour lui notifier que certaines dépenses devraient être préfinancées par la Sodeco elle-même, n’a pas payé un kopeck à la Sodeco. Les travailleurs de cette société, irrités par la misère que la Sonapra fait subir à leur société se préparent à dénoncer cela et à réclamer cette créance afin de permettre à leur structure de disposer des moyens pour sa gestion. (À suivre)
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