Crise au Burkina Faso : Rachidi Gbadamassi, un très mauvais griot pour Yayi

Surpris par la sédition burkinabè du 30 Octobre, le Chef de l’Etat  est inquiet et craint  visiblement pour son pouvoir. C’est alors que Rachidi Gbadamassi prend courageusement sa défense et tente de montrer qu’il n’est pas comparable à Compaoré. Seulement, le griot est de très  mauvais aloi et son apologie compromet plus qu’il ne sauve.

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La  situation au Burkina inquiète-t-il pour autant le Chef de l’Etat ? Dans le weekend, c’est Rachidi Gbadamassi,  l’un des griots attitrés du pouvoir est monté  au créneau. Comme s’il était en mission commandée pour rassurer le peuple, Rachidi Gbadamassi  affirme  sur une chaîne de télévision privée de la place, « Le président Boni Yayi n’est pas Blaise Compaoré ». Et pourquoi ?  « Yayi est élu démocratiquement. Il écoute son peuple. Il n’a fait que 8 ans au pouvoir alors que Compaoré a fait le triple, soit 27 ans », a-t-il déclaré.  Le député se hasarde même dans un calcul mental qui étale sa vacuité intellectuelle : «8 fois 3= 27 ». Ridicule déclaration pour un élu du peuple.

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Revenant aux propos tenus par le député, il est évident que Blaise Compaoré n’est pas Boni Yayi. Mais sur l’élection démocratique de Boni Yayi, on peut bien avoir à dire au regard du dernier développement de l’actualité politique au pays. Avec les dernières déclarations faites par Sacca Lafia, on a du mal à croire que la Lépi version 2011 ait existé et par conséquent, on doute de la réélection de Yayi. Elu démocratiquement ? En 2006, peut être oui mais en 2011, on a de plus en plus du mal à croire à cela. Yayi écoute-t-il son peuple ? Là aussi l’argument est discutable. Si Yayi écoute son peuple si tant, pourquoi ne convoque-t-il pas un dialogue politique national ? Pourquoi n’avait-il pas limogé Agossadou et le préfet Azandé ? Pourquoi a-t-il foncé la tête baissée pour obtenir la réalisation de la Lépi alors que des milliers de Béninois demandaient de marquer une pause ? Avec autant de choses, on se demande si le Chef de l’Etat écoute vraiment son peuple. Le griot qui paraît bien encombrant pour le Chef de l’Etat à cause de son histoire  pourrait l’aider autrement en se taisant dorénavant et en ne répétant plus nulle part, « après nous, c’est nous ».

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