Aux Etats-Unis, les électeurs étaient aux urnes ce mardi 04 novembre 2014 pour les élections de mi-mandat. Ils étaient appelés à renouveler leur Congrès (Sénat et Chambre des représentants).
Dans certains Etats devraient se tenir les élections pour les gouverneurs et les assemblées locales. Mais le scrutin concernant les membres du Congrès a, en toute logique, plus retenu les attentions. Les résultats issus des urnes n’ont pas déjoué les pronostics des instituts de sondage. Le parti Républicain (opposition) s’en est sorti victorieux. Les Républicains ont conforté leur majorité à la Chambre de représentants qu’ils dominent depuis 2010 et pris le contrôle du Senat. Au Senat, ils ont obtenu 6 sièges de plus. Passant ainsi de 45 à 51 sur 100. Jusque-là, ils dominaient la Chambre avec 233 sièges. A l’issue du scrutin, ils devraient obtenir entre 242 et 247 sièges.
Cohabitation et compromis
Malgré son bilan économique relativement acceptable, Barack Obama n’a donc pas échappé au sort que subissent les présidents américains les deux dernières années de leur mandat depuis les années 80. Comme Ronald Reagan, Bush père, Bill Clinton et Bush fils, le président prix Nobel de la Paix 2009 va devoir cohabiter. Ce qui implique des compromis sur les grands sujets de préoccupation nationale et aussi les grandes actions de son mandat. Obama devra batailler pour la survie de sa réforme santé, l’Obamacare. Il va en faire autant pour la réforme sur l’immigration, la fermeture de la prison de Guantanamo, la nomination des hauts fonctionnaires de l’Etat et le dossier du nucléaire iranien, entre autres.
La constitution lui confère le droit de légiférer par ordonnance pour faire face aux blocages du Congrès. Mais il ne pourra en abuser de crainte d’être qualifié de dictateur. De plus, pour qu’un texte passe au Senat, il doit être adopté à 60% des membres. Ce qui fait 60 sénateurs. Et le parti républicain désormais majoritaire en dispose 51. Le contrôle du Congrès par l’opposition républicaine réduit les marges de manœuvres de Barack Obama et met les Démocrates en position de faiblesse. Toutefois, quoique majoritaire, les Républicains ne pourront pas tout obtenir sur leur passage. C’est dire qu’aux Etats-Unis, mouvance et opposition vont beaucoup s’adonner aux jeux de couloirs durant les deux dernières années de l’ère Obama. Et ce, avec en sourdine, la bataille pour sa succession en novembre 2016.
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