L’affaire Orou Sé Guéné prend petitement l’allure d’un bras de fer. Notamment entre le député et le tribunal de première instance de première classe de Parakou et donc la justice béninoise.
En effet, invité à comparaître ce mardi 25 novembre après le rejet de la requête de récusation des juges du tribunal déposée par ses avocats, le député de la 7ème circonscription était attendu dans la matinée de ce mardi au Tribunal de première instance de première classe de Parakou. Mais comme l’avaient annoncé certaines sources depuis l’éclatement de cette affaire d’ingérence du député dans un dossier en instruction, l’élu qui, on se souvient avait déclaré n’avoir bénéficié d’aucune voix de magistrat pour son élection, n’a daigné répondre à la convocation de la justice. Ses avocats non plus.
Défiance de la justice
Cette absence du député, la deuxième (la semaine dernière le député et ses avocats conseils avaient brillé par leur absence) apparaît comme une défiance de la justice béninoise. En effet, de sources concordantes, le représentant du peuple poursuivi pour « pression sur juge », précisément le juge des libertés et de la détention du tribunal de première instance de Parakou, n’a sollicité préalablement une absence à cette audience pourtant programmée. Mieux, apprend-on de diverses sources, la sécurité rapprochée du député a été renforcée, selon les informations recueillies, par une vingtaine d’hommes en uniforme. Ceci, précisent nos sources, pour empêcher la justice de l’emmener de force devant les juridictions au cas où sera délivré contre lui, et c’est ce qui est probable, un mandat d’emmener.
Le député, faut-il le rappeler, aurait tenté le jeudi 06 octobre 2014 d’empêcher le juge des libertés et de la détention du Tpi de Parakou le placement sous mandat de dépôt d’indivudus apparemment, ses proches, mis en cause dans une affaire d’assassinat.
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