Benoit Dègla: Ignorance personnifiée ou myopie politique?

L’un des avantages du système démocratique c’est la possibilité laissée à tout citoyen de s’exprimer librement dans un cadre défini par la loi. Et chez nous, la parole s’est libérée depuis un peu plus d’une vingtaine d’années et on entend, on entend tous les jours des personnes parler pour donner leur position sur la conduite des affaires de l’Etat. Mais s’il important que cette liberté d’expression soit saluée et a encouragée, nous devons rester vigilants pour répondre à des propos qui donnent du vertige au peuple.

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La prouesse du Président Boni Yayi

L’une des plus  grandes  prouesses du Président Boni Yayi, c’est d’avoir mis en place un système politique qui a généré des personnes qui réfléchissent par leur ventre plutôt que par leur tête. L’ancien Ministre Benoit Degla est de ces personnes dont le régime de la refondation peut s’enorgueillir d’avoir produites, et qui sans « vuvuzelas » sont capables de faire assez de bruit pour faire voir au peuple du blanc la ou la majorité des Béninois voit déjà du noir. Au cours de sa dernière sortie médiatique, l’ancien Ministre éphémère de l’Intérieur et des Cultes. abonné aux prestidigitations sur la sécurité et géniteur de la fameuse opération Djakpata, a indiqué à la face de ses concitoyens et du monde entier que le Bénin n’est pas en crise pour envisager un dialogue national. Pour le Ministre déchu et recasé au Palais de la Marina, le dialogue envisagé et dont l’idée vient d’être approuvée par son mentor n’est pas utile ou n’a pas de raison de se dérouler.

Le prototype du malade qui s’ignore

L’ancien Ministre Degla, par sa déclaration, apparait comme ces personnes qui sont malades et qui refusent d’accepter leur état de sante.. Il donne aussi l’impression d’appartenir a cette catégorie de pères de famille qui ferment volontairement ou par ignorance, les yeux sur des cas de fièvre de leur progéniture jusqu’à ce que la fièvre évolue vers des convulsions palustres au risque d’emporter leur proche. Pour lui, il faut que les armes crépitent et que les Béninois soient en fuite, baluchons sur la tête, avant qu’il ne se rende compte que le pays est en crise. Lorsqu’en Septembre 1989, les Béninois exaspérés par la situation sociopolitique d’alors ont jeté la pierre au Président Mathieu Kérékou, poussant celui-ci à se refugier à l’église StMichel, on n’était pas en crise. Le 11 Décembre dernier, les marcheurs de la plate-forme auraient lance des projectiles a l’hélicoptère de son mentor que Benoit Dègla serait toujours reste dans sa logique d’aveuglement.

Les Conseillers ne sont pas les payeurs

La leçon d’Adidjatou Mathys, enseignée  il ya quelques mois au Président Boni YAYI demeure d’une brûlante actualité. Nier l’évidence est l’apanage du régime de Boni Yayi et de ses complices. Après Amos Elègbè, l’omnipotent Conseiller qui sait tout sur la politique béninoise au point de diaboliser les acteurs de l’opposition, c’est le tour du sieur Dègla de persister dans une ignorance caractérisée et une myopie politique indigne du moyen âge. Habitués qu’ils sont au monologue, les thuriféraires du régime décadent craignent que la tenue du dialogue national réclamée à cor et à cri par l’opposition et imposée par la force des choses ne soit l’occasion pour l’opposition et la société civile de leur rappeler les « hauts faits » de leur gouvernance calamiteuse. Quand le ventre pense à la place de la tête, on sait ce qui peut en sortir….

COFFI Adandozan Economiste-Planificateur

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