A la reprise ce lundi, du procès de l’ex-première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, ce sont les parents de victimes qui ont donné le ton avant l’assise. Un ton particulièrement accusateur à l’endroit de celle qui était considérée comme la dame de fer sous le régime de son mari, l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, quant à lui dans les mailles de la justice internationale.
Devant le tribunal d’Abidjan-Plateau où se déroule le procès de la femme de Laurent Gbagbo, ils étaient des dizaines de parents de victimes à venir demander qu’une peine conséquente lui soit infligée pour que justice leur soit rendue. «Simone Gbagbo marraine des escadrons de la mort » a placardé l’un des manifestants sur sa pancarte tandis que des cris hostiles à l’ex-première dame, étaient également scandés
Justice bancale!
La réclamation des parents de victimes reste partiale. La récrimination des parents de victimes de ce lundi est uniquement dirigée contre le camp Gbagbo. Pour ceux-ci, les hommes de Gbagbo ont été les instigateurs de la crise postélectorale qui a coûté la vie à plus de 3000 personnes. Cette crise avait pourtant mis aux prises deux camps. Celui de Laurent Gbagbo et celui de l’actuel homme fort du pays des éléphants, Alassane Ouattara. Des deux côtés, il s’est avéré qu’il y a eu des auteurs d’exactions et d’actes criminels.
Un montage !
A regarder de près cette manifestation de quelques dizaines de personnes, certains n’hésitent pas à y voir un montage du pouvoir pour enfoncer davantage Mme Gbagbo accusée de crimes contre l’humanité. Certains parmi la foule ont affirmé qu’ils veulent que Simone Gbagbo soit jugée sur le champ et non en différé. Ce mardi 82 autres proches du président Gbagbo étaient également présentés à la justice pour les mêmes motifs. Tout comme la Cpi, la justice ivoirienne ne s’occupe actuellement que des hommes, des proches de Laurent Gbagbo. Ce qui continue de renforcer la thèse de ceux qui pensent que ce qui se fait n’est qu’une parodie de justice mise en place par les vainqueurs.
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