Organisation du dialogue politique : le temps du dilatoire et des petits calculs politiciens

Pendant plusieurs mois, la tenue d’un dialogue politique a été agitée comme l’ultime solution à la crise politique. Depuis, un comité préparatoire a été installé mais les choses s’enlisent. Au sein de ce comité, les intérêts semblent bien diverger. Chaque camp travaille selon son agenda et ses intérêts. Le gouvernement en tire grand profit et travaille à entretenir le dilatoire.

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Une ambiance délétère règne au sein du comité préparatoire des assises du dialogue politique national.  Contrairement à ce qu’on pouvait penser, l’intérêt supérieur de la nation ne prédomine pas dans les actes. Chacun y va avec son calendrier, ses humeurs,  ses petits calculs de politiciens aussi. Dans ce comité, les réunions se suivent mais ne donnent aucun résultat. Déjà trois réunions mais les chosent ne semblent pas trop bouger. A chaque fois,  il y a toujours un prétexte agité pour arrêter les travaux et se rencontrer la fois prochaine. Une, deux, trois réunions et toujours rien d’essentiel. Ni la date, ni le contenu ne sont pas connus. Pour des raisons banales, les réunions n’arrivent pas à terme. La fois dernière, c’était pour manque de quorum. Tout se passe comme si le gouvernement n’en sait pas trop quoi faire de cela.  Or, ce fut une grande opportunité saluée de tous. On avait mis de grands espoirs dans la réalisation de ce dialogue. Les opposants voudraient contraindre le gouvernement à s’asseoir et discuter avec eux. Mais à voir ce qui s’y passe, on comprend que ce comité aura du mal à dégager les grands axes du déroulement du dialogue politique. En vérité, toutes les sensibilités politiques présentes n’y croient pas. Certaines y sont présentes juste pour empêcher l’évolution des rencontres. Hier, c’est un membre du Prd qui a demandé le report, argumentant qu’il faut écouter le Chef de l’Etat dans son discours sur l’état de la nation de ce jour. Or, dans ce même groupe, les membres de la plate- forme des forces démocratiques trouvent assez urgentes ces assises. Dans leurs propositions de réussite des dialogues, ils ont affirmé qu’il faut suspendre le Cos-Lépi le 31 décembre. Cette position n’est ni celle du gouvernement, ni celle du Prd. Il est donc clair que dans le comité préparatoire, tout le monde ne voit pas l’organisation de ces assises sous le même prisme.  Toujours est-il que le dialogue politique tant souhaité risque de ne jamais avoir lieu. Le gouvernement traine les pas dans l’organisation pour voir les choses vite évoluer du côté du Cos-Lépi. Pendant ce temps, la plate -forme  menace d’en finir avec ce projet si au plus tard le 07 janvier, le dialogue n’est pas achevé. Deux ambitions divergentes que le comité devrait avoir du mal à concilier

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