Avec l’absence de la Lépi, le peuple béninois semble dans une impasse. Le seul moyen d’en sortir, est de se débarrasser de cette fameuse Lépi dont la cour constitutionnelle a fait une condition sine qua non pour les élections.
C’est un secret de polichinelle. Le Bénin est politiquement et socialement en crise. Les élections notamment les communales, municipales et locales censées être organisées depuis 2014 ne l’ont pas été jusqu’à ce jour et rien ne présage de leur tenue dans un proche avenir. Les législatives sont également incertaines et des doutes planent la volonté du pouvoir d’organiser la présidentielle de 2016. Tout ceci, du fait de la simple l’indisponibilité de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Cette liste électorale reconnue imparfaite par tous mais imposée comme condition sine qua non pour la tenue d’élections en République du Bénin par la Cour Constitutionnelle et dont les opérations d’actualisation et de correction entamées depuis 2013 peinent à être achevées. Et rien pour l’instant ne laisse croire la disponibilité du fichier dans un futur proche. En tout cas pas avec les récentes déclarations du président du Cos-Lépi, Sacca Lafia. En effet, après plusieurs mois d’atermoiements et de jeu de ping-pong notamment sur les dates de la mise à disposition de la Lépi, le président du Cos-Lépi vient d’annoncer une nouvelle date. La mi-février, entre le 10 et le 15 du 2ème mois de l’année 2015 à venir. « …A la date de 2 ou 3 janvier, on va commencer le dédoublonnage qui selon les experts pourrait nous prendre 5 jours. Donc à la mi-janvier, on pourrait avoir la liste provisoire. Conformément à la loi, cette liste doit être affichée pendant 3 semaines. Donc au plus tôt, le 07 ou le 10 février. La liste définitive sera prête le 10 ou le 15 février. », a déclaré la semaine écoulée le député-président du Cos-Lépi avant d’insister sur le fait que cette liste ne pourrait être utilisée que seulement deux mois après c’est à dire vers le 15 avril. Et ce, s’il n’y a pas de contestations. C’est dire donc que rien n’est certain quant à la disponibilité de la Lépi au soir du 15 février prochain et donc de la tenue en Avril 2015 d’une quelconque élection.
Se débarrasser de la camisole en fer
Cette incertitude constante et permanente sur la Lépi alors que le chaos – un vide juridique consécutif à un éventuel défaut d’une nouvelle mandature à l’Assemblée au plus tard le 15 mai- craint par de nombreux observateurs de la vie politique nationale approche à grands pas amène à prendre des dispositions. Ces dernières dispositions dont la plus importante est une loi pour débarrasser la démocratie béninoise de la Lépi, cette camisole en fer mise de force au peuple béninois par les membres de la Cour Constitutionnelle à travers l’une de ses nombreuses décisions à polémique qui conditionne l’organisation des élections par la Lépi. Lesquels membres, faut-il le souligner, sont désignés pour contrôler la constitutionnalité des actes, faits et autres lois que viendraient à prendre les députés.
Cette tâche de débarrasser le Bénin de la Lépi qui à l’heure actuelle est loi d’être une avancée relèvent des prérogatives du peuple. Lequel peuple qui à travers ses représentants à l’Assemblée Nationale que sont les députés doit l’accomplir pour sortir le pays de l’incertitude dans lequel il se trouve
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