Les populations de l’arrondissement de Pahou, commune de Ouidah, ont reçu un invité bien particulier ce samedi 13 décembre 2014. La foule était nombreuse pour voir et entendre le Général Fernand Amoussou, l’ancien chef d’état-major des forces armées béninoises dont tout le monde parle pour 2016.
Potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2016, le général Fernand Amoussou continue sa tournée d’échange et de prise de contact avec les populations à la base dans diverses contrées du Bénin. Samedi 13 décembre dernier, l’homme qui a dirigé pendant neuf ans les forces armées béninoise sous Mathieu Kérékou était à Pahou, dans la commune de Ouidah. Là-bas, il a été reçu avec engouement et satisfaction par les populations venues des onze villages que compte l’arrondissement. La rencontre, qui était moins un meeting qu’une séance d’échanges, a été ponctuées des chants et danses de plusieurs groupements de femmes. Les populations ont clairement exprimé leur joie de pouvoir discuter directement avec ce pressenti pour la Marina. Les différents intervenants ont mis en exergue le désespoir de la jeunesse, les problèmes de mévente sur les marchés, la Lepi (Liste électorale permanente informatisée), entre autres. Le coordonnateur des mouvements de soutien à la candidature du Général Fernand de la zone Victor Eclou, a quant à lui, fait le point des différentes actions de mobilisation entreprises dans son arrondissement. Il a surtout rappelé à l’assistance qui est Fernand Amoussou. « Le général Fernand Amoussou est l’homme de la situation », a déclaré Victor Eclou. « Il est, a-t-il argumenté, celui qui veillera à rassembler les Béninois sans tenir compte des origines, saura garantir notre sécurité et notre tranquillité et saura mobiliser tous les Béninois pour accélérer le développement de toutes les régions du pays dans la paix et la concorde ». Il insiste que l’ancien patron des Forces armées béninoises possède «l’expérience, le tempérament et la détermination» dont aura besoin le futur chef d’Etat pour «préserver l’unité nationale et la paix dans notre pays.»
Le Gal Amoussou a doublement surpris
A Pahou, le General Fernand Amoussou a doublement surpris ses hôtes. D’abord de par sa ponctualité, puis sa franchise. A 16 h pile, il était sur le lieu de la séance comme indiqué sur le programme. Dans ses réponses aux préoccupations des populations, il n’a aucunement fait preuve de langue de bois. «Je connais vos problèmes parce que je suis des vôtres. Les solutions existent. Mais j’ai besoin de votre bénédiction et je suis venu recevoir cette bénédiction étant donné que le pouvoir appartient au peuple souverain», a-t-il déclaré.
Il enchaine sans ambages: « je sais que vous ne croyez plus grand monde parce qu’on vous a déjà trop menti. Mais vous me connaissez ou avez entendu parler de moi. Je ne viens pas pour mentir au peuple ou faire des promesses qui ne sont jamais tenues. Je viens pour que l’action prenne le pas sur les promesses ». «J’ai décidé de consacrer ma vie à servir mon pays et mes compatriotes depuis l’âge de 19 ans, a-t-il poursuivi. Je prendrai tous les risques possibles pour continuer d’être à votre service pour lutter contre la pauvreté, l’insécurité, le chômage des jeunes».
Priorité à la jeunesse
Pour Fernand Amoussou, la priorité de toutes politiques publiques doit aller à la jeunesse qui est l’une de ses principales préoccupations. « Un pays qui ne prend pas soin de sa jeunesse est un pays qui court à sa perte », fait-il savoir. Dans ce sens, il fait remarquer que l’éducation béninoise doit désormais former des « entrepreneurs et non plus des fonctionnaires ». Il reste que l’Etat doit prendre le risque de mettre en place un système plus efficace de financement des projets portés par les jeunes. De la même manière, le microcrédit accordé aux femmes est une bonne initiative qu’il soutient totalement. Mais au stade actuel, ce programme ne permet pas encore de les sortir de la pauvreté. Il importe donc d’aller plus loin dans le niveau des crédits aux femmes pour mieux répondre à leurs besoins. « Je veux que vous sachiez que nous pouvons vivre mieux », a-t-il conclu. Comme pour redonner de l’espoir à ses nombreux interlocuteurs. Cet espoir qu’il incarne pour 2016.
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