Répression sanglante de la marche du 27 décembre 2013 : les Centrales syndicales commémorent un évènement qui a secoué la République

Ils s’en souviennent. Un an après la sanglante répression de la marche pacifique des travailleurs pour la liberté le 27 décembre 2013, les centrales syndicales se rappellent le triste incident qui a secoué le Bénin pendant plus de quatre mois. Ce samedi 27 décembre2014, jour du 1er anniversaire, les Secrétaires généraux des Centrales et Confédérations syndicales ont animé une conférence de presse à la Bourse du Travail à Cotonou.

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Devant les hommes des médias, Paul Honguèvou, Sga de la Csa-Bénin, dans la déclaration liminaire qu’il a faite, après un bref rappel des faits et de ses conséquences (la grève générale et de ses corollaires) s’est réjoui des résultats de leurs luttes «purement citoyennes» dont sont «fiers tous les Béninois épris de dignité». Au nombre de ces derniers, le respect et la jouissance des libertés démocratiques et syndicales mieux que par le passé, l’annulation des concours frauduleux, la restitution des défalcations effectuées sur salaires des enseignants pour fait de grève et le relèvement du Smig.

Faisant constater que ces résultats ne sauraient être obtenus par une seule organisation syndicale, le Sga de la Csa-Bénin a fait remarquer que  si la répression sanglante de la marche du 27 décembre 2013 n’avait pas eu lieu, qu’il n’y aurait pas non plus eu la situation de crise en 2014 au point de risquer une année scolaire blanche. «Si le préfet Azandé et le commissaire Agossadou n’avaient pas agi comme ils l’ont fait, il n’ y aurait pas eu de pertes de moyens pour l’Etat et même pour les privés», a insisté Paul Hounguèvou pour qui la poursuite du préfet est une «petite victoire» pour les travailleurs.

Nouveaux combats en vue

Lors de leur conférence de presse, Pascal Todjinou de la Cgtb, Noël Chadaré de la Cosi-Bénin, Christophe Dovonon, Cspib, et Paul Hounguèvou n’ont pas fait que se souvenir du passé, ils ont jeté un regard sur le présent. Notamment sur la «situation de provocation qui prévaut encore aujourd’hui» caractérisée par les affectations-punitions des responsables syndicaux des départements. Dans leurs différentes prises de parole, les responsables ont dénoncé et condamné ces agissements du Gouvernement qui, au lieu de corriger les affectations comme l’exigent les travailleurs, joue «comme à son habitude» au pourrissement de la situation. Les travailleurs se préparent à ce propos.

A la Bourse du Travail ce samedi, la question des élections n’a également pas été occultée par les responsables syndicaux. Conscients de ce que les premières victimes des troubles politiques sont les travailleurs et les pauvres populations, les secrétaires généraux des organisations syndicales se sont rendus mercredi 24 décembre dernier au Cos-Lépi pour s’enquérir de l’évolution des travaux de correction et d’actualisation de la Lépi, motif de la non organisation des élections communales, municipales et locales. De cette visite, ont indiqué les Sg, il ressort que c’est le Gouvernement qui ne veut pas organiser les élections. Aussi, les Sg ont-ils compris que le Cos-Lépi n’est pas prêt de finir vu un certain nombre de dysfonctionnements. Ici également, les Sg ont dit avoir averti les responsables du Cos-Lépi d’une descente dans leurs locaux si le retard devrait perdurer. 

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