L’heure d’une union des forces africaines qui essaiera de contenir Boko Haram sonne enfin. Le pays d’Idriss Deby Itno, permet cet optimisme bienfaisant. A l’agréable surprise générale de tous, le Tchad a annoncé l’envoi de ses soldats en renfort aux soldats de l’Etat voisin du Cameroun pour faire face à la nébuleuse Boko Haram qui sème la terreur depuis six ans au Nigéria et fait des incursions meurtrières chez Paul Biya.
Loin d’être un soutien d’ami, il s’agit d’un sursaut panafricain unanimement décidé par le peuple tchadien à travers ses élus à l’Assemblée nationale qui ont adopté la décision d’envoi de troupe tchadienne au Cameroun par 155 voix pour et zéro voix contre. Pour dissuader tout doute sur la prochaine effectivité de cette unité tchado-camerounaise contre Boko Haram, le président camerounais, tout en acquiesçant, a exprimé sa gratitude à l’endroit de son homologue Idriss Deby et tout son peuple à travers un communiqué officiel.
Des hirondelles annonçant le printemps Si généralement c’est une seule hirondelle qui annonce le printemps, dans le cas africain, fort heureusement, elles sont deux à l’annoncer. Le Cameroun et le Tchad. Le tandem Cameroun-Tchad ainsi formé, sonne ainsi le glas de l’inaction de l’union africaine à ne pas confondre avec Union africaine, Ua, l’organisation muette.
Le Tchad et le Cameroun disons-nous, sonnent le réveil africain qui bien que tardif, est salutaire. Il survient malheureusement après la plus meurtrière incursion des six dernières années de la secte mue en groupe terroriste, Boko Haram au Nigéria, principalement dans la ville calcinée de Baga dans le nord-est du pays. Avec cette coalition africaine tchado-camerounaise, nait l’espoir d’un déclin de la machine meurtrière dirigée par Shekau. Baga, osons le croire, est l’apogée noir de Boko Haram. Mais pour qu’il en soit ainsi, il faut indubitablement que le Nigéria s’ajoute au diptyque Cameroun-Tchad.
«Je suis Baga» Non seulement le Nigéria, mais aussi, au minima, tous les pays frontaliers du Nigéria. Le Niger et le Bénin ont aussi leurs pierres à apporter à l’édification de cette puissance africaine. Les autres présidents africains « super-émotifs » s’étant joint au béninois Boni Yayi pour aller crier « Je suis Charlie à Paris » pourront cette fois-ci, se donner pour cri « Je suis Baga », en référence à cette ville nigériane réduite en cendre, sans vie par la secte islamiste Boko Haram. Un cri qui pourrait être repris en chœur sur le continent noir et bien au-delà en requiem à Shekau.
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