Congo : Kabila malade du syndrome Compaoré

La République démocratique du Congo (Rdc) pourrait bien connaître une révolution à la burkinabè. Pour cause, Joseph Kabila le chef de l’Etat congolais est sous le joug du syndrome Compaoré. Un mal caractérisé par une allergie à la limitation du nombre de mandat présidentiel dans un dessein de substitution de la démocratie  par la monarchie et l’autocratie.  

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Et puisque les mêmes causes produisent les mêmes effets, il faut bien s’attendre à ce que Joseph Kabila subisse comme l’ex-chef d’Etat burkinabé, Blaise Compaoré, la loi de la rue. Tout comme les barons du régime Compaoré, les affidés du pouvoir de Kabila s’adonnent au dangereux jeu de contradiction de la volonté du peuple.  Ayant apparemment tiré quelques bribes de leçons de l’échec du plan des pro-Compaoré, les pro-Kabila, ne parlent plus de révision de la constitution.  Ils envisagent un prolongement du mandat présidentiel au-delà de 2016 pour leur chef. Ceci avec le subterfuge d’un recensement général de la population  en vue de l’organisation des élections. Une opération qui visiblement  pourrait s’étendre sur près de 03 ans au-delà donc de 2016, année de fin du dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila. La Rdc, faut-il le rappeler est un pays vaste d’une superficie équivalente à cinq fois celle de la France. La volonté manifeste de maintenir Joseph Kabila au pouvoir au-delà de 2016, a été réaffirmée par le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende qui a déclaré à Rfi que la présidentielle « peut bien se tenir en 2016 comme elle peut se tenir en 2017 ».  De quoi irriter davantage l’opposition politique  et le peuple congolais assoiffé de démocratie et fatigué de voir la même tête tenir le gouvernail du pays depuis 2001. Pour défendre la thèse du prolongement du mandat présidentiel pour Kabila, Lambert Mende argue que le Sénat continue de siéger malgré l’expiration il y a déjà trois ans, de son mandat. Il serait bienséant que M. Mende reconnaisse à cet effet l’irresponsabilité du régime auquel il appartient qui a occasionné cet état de chose. Mais, faudrait pas s’y tromper, cela fait partie d’un plan à visée révisionniste de la constitution pour satisfaire la boulimie du pouvoir qui malmène le président Kabila.

Où mène la gloutonnerie

Nous savons bien où la gloutonnerie du pouvoir mène ceux qu’elle contrôle. Blaise Compaoré en est la fraîche illustration.  Joseph Kabila qui a hérité du pouvoir par le coup du sort,  après l’assassinat de son père, l’ex-chef rebelle Laurent-Désiré Kabila pourrait mal finir s’il n’a pas l’habileté de trouver le remède à ce mal qui le tient. Et la panacée à ce mal qu’il convient de baptiser le syndrome Compaoré, est de renoncer à l’attitude du « ne rien voir, ne rien entendre, foncer droit dans le mur ». A Kabila, il faut bien conseiller le «savoir quitter les choses avant que les choses ne vous quittent ».

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