Cos Lépi : Chabi Sika éclaboussé par une « sale » affaire

C’est peut être le début d’un nouveau feuilleton. Une affaire sulfureuse de retro-commissions qui risque de secouer encore la République pour quelques temps encore. Elle est révélée par le député Léon Basile Ahossi qui dénonce – en violation du principe de la solidarité de corps – son collègue Karim Chabi Sika impliqué dans un business obscur avec l’opérateur technologique Gemalto.

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La Lépi du Bénin a vraiment la peau dure. Depuis près de trois ans, une bonne partie du débat politique a été menée autour d’elle. On croyait en finir avec cette longue période de polémiques, d’intrigues politiciennes avec la conduite à terme du processus d’apurement de cette liste. Erreur, une autre affaire éclate et révèle les odeurs fétides du dessous de ce processus. La dénonciation n’est pas faite cette fois-ci par la presse.  Elle provient d’un député de l’opposition qui envoie une lettre ouverte au Chef de l’Etat pour dénoncer les agissements mercantiles d’un de ses collègues membre de la majorité présidentielle. En plus, il ne s’agit pas de n’importe quel député. C’est l’une des grandes gueules du Chef de l’Etat à l’Assemblée nationale, si ce n’est la plus grande. Il s’agit de Karim Chabi Sika. Tout récemment, il était encore à la tête d’une marche dans son fief au septentrion, invitant les opposants  à ne plus tenter cela qui est une marque déposée des Fcbe. Retour au contenu. Retour alors au contenu de cette lettre. Le député Ahossi explique avoir fait une enquête qui relève des choses inadmissibles sur un de ses proches. Il raconte comment il a mené ses investigations pour avoir des informations sur son collègue Karim Chabi Sika. Selon la lettre, ce dernier est actionnaire majoritaire dans une société dénommée Business et Engineering Sarl de marcher. Cette société qui est en partenariat avec Gemalto que le député s’est battu pour imposer comme opérateur technologique. Mais courant Juin 2014, Chabi Sika reçoit des liquidités de Paris d’un montant  de 105 millions.

La partie visible de l’iceberg

Ce que dénonce l’honorable Ahossi, sans pourtant avoir toutes les preuves de ses allégations est bien le délit d’initié. C’est une pratique pourtant récurrente au Bénin. Lorsqu’il travaille quelque part, l’homme politique béninois s’arrange pour capter les marchés publics en passant par des sociétés écrans que lui-même crée. Ce phénomène s’est accentué avec l’entrée massive des opérateurs économiques en politique.  Le député Ahossi n’a pu avoir hélas les preuves que l’argent a été envoyé de Paris par Gemalto, ni les raisons pour lesquelles le fonds a été envoyé dans le compte d’une entreprise appartenant à 60% à Chabi Sika. A voir la proximité de ce député avec le Chef de l’Etat, on peut se demander si cette affaire n’a pas des ramifications qui peuvent aller jusqu’au palais ? N’y a-t-il pas d’autres affaires sous la Lépi. En attendant de le savoir, le député accusé doit venir s’expliquer sur cette affaire qui risque d’entacher son honorabilité même si depuis longtemps, il n’en a pas pour autant. 

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