Jeudi décisif en république démocratique du Congo pour le régime de Joseph Kabila qui visiblement gagne la partie face à ses adversaires politiques. Après 03 jours de violence, le calme est revenu à Kinshasa ce jeudi où le parlement doit voter cet après-midi le projet de loi électorale qui a plongé le pays dans la turbulence.
Le projet de loi électorale que le sénat majoritairement pro-Kabila votera à coup sûr, sauf tremblement de terre, apparaît comme un piège dans lequel le président congolais au pouvoir depuis 2001 a pris ses opposants.
L’opération-clé de ce projet de loi est le recensement général de la population. Une opération qui doit durer au moins trois ans selon les experts. Et puisque c’est après ce recensement que se tiendront les différentes élections et notamment la présidentielle, toutes prévues pour 2016, tout indique donc qu’un report des consultations électorales est inévitable et le président Joseph Kabila continuera d’exercer le pouvoir aussi longtemps que pourrait durer l’opération de recensement général de la population.
Un schéma rejeté par l’opposition qui réclame les élections avant le fameux recensement auquel tient le pouvoir. Pourtant cette opération qui est le moyen trouvé par le camp présidentiel pour maintenir Kabila au pouvoir était une exigence de l’opposition. L’opposition avait il y a une décennie, fait du recensement général de la population congolaise, une exigence. Depuis ce temps le pouvoir avait gardé le silence sur le sujet.
A présent, il compte honorer cet engagement contre le désir de l’opposition qui trouve que le moment n’est plus favorable à cette opération. Avec l’emprise de Kabila sur les différentes institutions du pays et ses soutiens dans la région des Grands-lacs, il semble bien avoir eu ses opposants. Mais, il devra avoir à l’esprit que Compaoré avait tout sauf la bénédiction du peuple burkinabè qui l’a chassé quand il en a eu l’envie.
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