Boko Haram a encore essuyé un autre revers au Cameroun. Après avoir réduit la ville de Baga dans l’extrême nord-est du Nigéria en cendre, Boko Haram a voulu en faire autant à Kolofata, une ville du septentrion camerounais. Arrivés du Nigéria par centaines, les combattants de la secte islamiste ont lancé un assaut sur une base militaire camerounaise dans la zone de Kolofata.
Mais à la différence des soldats nigérians qui prennent la poudre d’escampette en leur présence, les soldats camerounais leur ont apporté une riposte courageuse et farouche. Bilan, « 143 combattants de Boko Haram tués contre un soldat camerounais » selon le gouvernement camerounais qui a également indiqué que, contrairement à leur habitude au Nigéria, les assaillants ont battu en brèche laissant sur le champ de bataille un important arsenal dont les soldats camerounais pourront encore se servir pour les décimer davantage s’ils s’aventuraient à nouveau dans un tel projet.
Réponse du berger à la bergère Cette cuisante défaite, Boko Haram l’enregistre quelques jours après les menaces que son chef Shekau avait proférées contre le Cameroun et son président. Le plus grand terroriste africain du moment, avait menacé de soumettre le Cameroun au même sort que le Nigéria voir à des représailles plus sanglantes, si le président Paul Biya ne mettait pas fin à son « plan maléfique ». C’est donc une belle réplique du Cameroun à Shekau. La correction que les soldats camerounais viennent d’infliger à Boko Haram, rappelle celle qu’ils avaient infligé à la secte nigériane en juin dernier.
L’armée camerounaise avait mené une offensive contre Boko Haram dans l’extrême nord du Cameroun dans la localité de Tourou, près de Mokolo. 118 membres de la secte islamiste étaient tombés sous les balles du Bataillon d’intervention rapide (Bir), une unité d’élite de l’armée camerounaise, des BIM et de la Gendarmerie Nationale. C’était le résultat d’une opération d’envergure décidée par le gouvernement camerounais qui a ordonné le déploiement d’un impressionnant dispositif militaire et un détachement de centaines d’hommes pour assurer la patrouille dans les zones frontalières avec le Nigeria où Boko Haram mène régulièrement des exactions sur des populations civiles. Dans cette veille permanente pour repousser les assauts de Boko Haram, plus de 2000 soldats camerounais sont déployés dans la partie septentrionale du pays. Un nombre encore loin des 30.000 hommes nécessaires selon les estimations de l’armée, mais pour l’instant efficace. Et comparativement au Nigéria où les soldats désertent le champ de bataille laissant leurs armes aux islamistes, le Cameroun tient bon par la vaillance, la bravoure salutaire de ses soldats.
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