Disciplinés et appliqués, les Ghanéens se sont qualifiés pour la finale de la 30è édition de la Can en balayant les Equato-guinéens (3-0) sous les projectiles lancés pas les supporters qui manquaient de fair-play
On aura droit à un remake de la finale de 1992 dimanche prochain à Bata. Après la Côte d’Ivoire, mercredi dernier, le Ghana s’est hissé, hier, en finale d’une Can qu’il a démarré par une défaite contre le Sénégal (1-2). Les Black Stars n’ont pas eu à forcer leur talent pour venir à bout d’une équipe volontaire mais vite aspirée et étouffée. Balboa, Edu et Emilio Nsue n’ont pas réussi à montrer le chemin à un groupe physiquement présent mais qui a peiné techniquement et tactiquement. Sur un ballon donné dans l’espace par Christian Atsu, le gardien Ovono a manqué sa sortie dans les pieds de Kwesi Appiah. L’arbitre indique le point de pénalty. Jordan Ayew ne tremble pas et bat Ovono sur un contre pied (1-0, 42’). Comme l’adversaire ne montrait pas grand-chose, les ghanéens font le break avant d’aller aux vestiaires. Au terme d’une longue course sur la gauche, Christian Atsu sert Wakasso dans la surface. Celui-ci contrôle et marque du pied gauche (2-0, 45+1)
Incapable de perdre dans la dignité
Le retour de la pause n’a rien changé. Le Nzalang national n’y arrive pas et les joueurs manquent de lucidité. Dès lors, le match devient trop facile pour le Ghana et trop ennuyeux. Razak Braimah a traversé trop tranquillement la rencontre et les Ghanéens ont attendu l’heure de jeu pour placer quelques accélérations. Lancé sur la gauche de la surface, Kwesi Appiah bute sur Felipe Ovono, mais récupère le ballon. Son centre à ras de terre est coupé au premier poteau par André Ayew, décisif du pied gauche (3-0, 74’).
Dans les tribunes, les supporters du Nzalang n’en pouvaient plus et ont commencé à envoyer des projectiles. La tribune réservée aux supporters ghanéens a été évacuée pour des raisons de sécurité. Le match est arrêté depuis plusieurs minutes. Un triste spectacle donc, offert par les Equato-guinéens qui ne savent pas perdre dans la dignité. Inconcevable pour un pays qui a été éliminé des éliminatoires de cette Can pour fraude et qui n’a dû son salut qu’au bon vœu de son président d’organiser la compétition.
Mais, cela ne change rien à l’affaire. Et 23 ans après leur père Abedi Pelé, finaliste malheureux au Sénégal lors de la CAN 1992, Jordan et André Ayew vont disputer la finale de la CAN 2015. Egalement face aux Eléphants de Côte d’Ivoire. Une occasion pour les frères Ayew de ‘’venger’’ leur père.


