23 ans après le sacre de la Côte d’Ivoire devant le Ghana, il a fallu encore les épreuves de tirs aux buts pour départager les deux équipes. Aucune des deux équipes n’a pu marquer au terme des 120 minutes de jeu. La Côte d’Ivoire, après avoir échoué deux fois au même stade (en 2006 face à l’Egypte, en 2012 contre la Zambie), a enfin touché le graal.
La génération d’orée des Eléphants est parvenue, à Bata, sans quelques uns de ses joueurs vedettes. Et il a fallu vingt-deux tirs au total pour départager les deux nations. On s’en doutait, ce match ne pouvait que finir ainsi. Car, l’enjeu a pris le pas sur le jeu dans une rencontre où les 22 acteurs ne voulaient pas se livrer. Alors, on a eu droit à un match plus tactique où les Eléphants ont pris les dix premières minutes à leur compte. Ils ont dominé les Black Stars qui ont su relever la tête. Etouffé en début de rencontre, le Ghana s’est ensuite montré beaucoup plus entreprenant. Atsu a même été tout proche d’ouvrir le score, sur un tir lointain repoussé (45’+3). Peu animé et avant tout physique, le temps réglementaire se termine sur un score vierge. Très proches l’une de l’autre, les deux équipes se sont procurées peu d’occasions franches.
A la séance de tirs aux buts, le Ghana a vite pris l’avantage en marquant les deux premiers pendant que son adversaire a raté les siens. Mais, au bout de la série des cinq, les deux équipes se retrouvent à égalité parfaite. Tous les joueurs de champ se sont essayés sans pourvoir départager les deux équipes.
Copa, le sauveur
Le gardien ivoirien Copa Barry aura été l’homme de cette finale. Profitant de la blessure de Sylvain Gbohouo, Copa Barry honorait son premier match dans cette compétition. Et pour que la Côte d’ivoire puisse arracher une deuxième fois ce trophée, il aura fallu que le gardien arrête deux tirs et en marque le sien. Alors qu’on le croyait fragile et au bord de la rupture, il a tenu le coup pour ramner la coupe à Abidjan. Mais cette victoire, les Eléphants la doivent aussi à leur entraîneur. Hervé Renard débarqué de Sochaux où il n’a pas pu éviter au club une relégation en ligue 2 française, l’ancien entraîneur de la Zambie a insufflé à ce groupe un autre état d’esprit. Celui de savoir gagner. Mieux, on sent que chacun veut et travaille pour son coéquipier. Symbolisme, c’est donc Hervé Renard qui a privé les Ivoiriens du sacre en 2012 et c’est lui que leur offre le trophée trois ans après. Les frères Ayew quant à eux ne sont pas parvenus à ‘’venger leur papa’’. C’est le football et la roue va continuer de tourner. Hervé Renard devient le premier entraineur français à gagner deux fois le trophée.
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