Boko Haram en veut particulièrement au Tchad pour son intervention au Nigéria. Dans un communiqué publié par le groupe en arabe et en anglais, il revient sur la volonté du pays de Déby d'attaquer ses positions confortablement acquises, sans résistance de l'armée nigériane.
Comme d'habitude, le groupe menace le Tchad, tout en prenant soin de justifier une possible attaque imminente. Lui qui ne prenait d'habitude aucun gant quant à ses attaques se met dans une position de quasi négociation avec le Tchad : "Nous sommes prêts à orienter nos combattants du Niger vers les terres du Tchad même si cela nous coûte tant. (…) Boko Haram n’a combattu à aucun moment contre les forces tchadiennes sur les terres du Tchad, mais ce sont les forces tchadiennes qui sont intervenues dans nos terres, et si nous étions un de ces Etats régit par des lois, le monde entier aurait condamné l’intervention évidente du Tchad dans notre pays, que nous excluons. Le Tchad a réuni une coalition et a appelé à nous combattre pour aucune raison, parceque nous avons soulevé le slogan de l’Islam."
Une déclaration qui montre bien que le groupe, qui d'habitude attaque sans prévenir, se sent menacé par le voisin tchadien passé maître dans l'art de la guerre. Ce jour, plusieurs chefs d'Etats africains se retrouvent au Cameroun pour discuter de l'envoi des militaires pour soutenir le pays de Biya. Boko Haram qui a longtemps fait la pluie et le beau risque de passer de longs moments difficiles. Mais que les alliés prennent garde, comme le dit le groupe : Vous savez que notre amour pour la mort est plus fort que votre amour de la vie.
Bon vent aux soldats alliés!