Armement de Boko Haram : la France nie toute implication

Tout a commencé depuis quelques jours quand un ministre tchadien, lors d'une conférence de presse a fait le point sur la guerre contre Boko Haram. En effet, d'après Hassan Sylla Bakary, ministre tchadien de la communication, 40% des armes saisies par les troupes tchadiennes lors des récents combats contre Boko Haram, sont de fabrication française.

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Quand bien même le ministre avait pris la peine de dire qu'il ne s'agissait pas d'une accusation de fourniture d'armes, le feu avait déjà été mis aux poudres. Au Cameroun, où le sentiment anti-français est de plus en plus grand dans l'opinion nationale et dans la presse, c'était l'argument qui prouvait l'implication de la France dans la guerre contre les pays africains via Boko haram. 

L'ambassadrice française à Yaoundé, Christine Robichon a tenu à réagir face aux possibles confusions. Dans un communiqué, l'ambassade pointe du doigt les récents rapports qui affirment que l'armement de Boko Haram proviendrait en majorité des armes récupérées lors des combats avec les militaires nigérians, mais aussi du trafic d'armes au Sahel.  

Cet argument n'est pourtant pas recevable pour certains observateurs camerounais. Ces derniers rappelent que les arguments de l'ambassade n'expliquent pas le fait que les armes soient d'origine française. Ces derniers rappellent aussi que les groupes armés sévissant au Mali et au Nigéria ont connu leur apogée avec la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Chute qui avait été précipitée par l'armement fourni par la France aux rebelles de Libye. Ces armes, pour eux, sont peut-être ceux qui se retrouvent aujourd'hui entre les mains de Boko Haram.

Le Tchad a promis de son côté mener des enquêtes pour faire la lumière sur le circuit suivi par ces armes.

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