Certaines indiscrétions laissent croire que le procureur général près la Cour d’appel de Cotonou vient de saisir l’Assemblée Nationale dans le cadre du dossier relatif à la mise en accusation des anciens ministres Armand Zinzindohoué dans l’affaire Icc-Services et consorts et Alain Adihou dans l’affaire Lépi.
Il est reproché à ces derniers leur complicité respectivement dans ces deux différentes affaires. Pour le commun des mortels, ce rebondissement paraît pour le moins suspect . Pourquoi avoir attendu le dernier moment, autrement dit la fin de la législature pour que le régime Yayi rebondisse sur ces deux affaires qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive dans notre pays. Les députés attacheront-ils du prix à cette saisine surtout que d’autres dossiers plus importants les attendent au cours de cette première session extraordinaire de l’année 2015 ? Dans tous les cas, des indiscrétions proches de l’institution parlementaire font savoir que ces deux dossiers risquent d’être reportés aux calendes grecques.
>> ICC et Lépi : Zinzindohoué et Adihou bientôt jugés
Un piège tendu aux parlementaires de la 6è législature ?
Le gouvernement de Yayi aurait-il des intentions cachées en adressant cette saisine à la représentation nationale ? Tout porte à le croire parce que, comment comprendre que des dossiers aussi importants soient envoyés à l’Assemblée nationale à quelques semaines de la fin de la législature. Pour certaines personnes averties, cette saisine pourrait-être un piège tendu par le régime Yayi au président de l’Assemblée Nationale. Parce que, si la présente législature ne se préoccupait pas de ces dossiers, le pouvoir en place pourrait laisser croire dans l’opinion que c’est le parlement qui ne veut pas s’intéresser à ces dossiers. Surtout que le dossier Icc-Services et consorts est un dossier encore vivant dans la mémoire collective des Béninois. D’autre part, c’est aussi une manière pour faire croire au peuple que le chef de l’Etat se préoccupe de ce dossier alors que l’Assemblée Nationale qui a à sa tête le président Mathurin Nago s’en désintéresse. Toutefois la possibilité qui s’offre aujourd’hui aux députés par rapport à ce dossier est que, à la prochaine séance plénière, si les informations étaient effectives, le dossier sera affecté à la commission compétente pour examen. Quitte à la commission en question de s’en débarrasser en fournissant comme argument que, compte tenu des dossiers pressants en instance, elle ne pourra pas déposer son rapport dans les délais requis, surtout que la présente session extraordinaire prend fin le mardi prochain. Et dans ses conditions, rendez-vous probablement alors à la prochaine législature pour l’examen de ces dossiers.
Laisser un commentaire