Le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, Simplice Dossou Codjo a passé vendredi dernier une très mauvaise journée. Cité dans une affaire présumée de corruption qui a eu lieu à la mairie de Dangbo du temps où il était encore 1er adjoint au maire, le ministre a en effet été écouté par les membres de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc).
L’audition qui a eu lieu au siège de l’Anlc à Cotonou a duré, à en croire des sources, des heures pendant lesquelles le patron des flics a eu des sueurs froides. Il aurait eu tout le mal du monde à s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés par le maire Clément Gnonlonfoun. Ainsi, après des heures d’explications, il a fini par demander et obtenir un moratoire de quelques jours pour faire parvenir à l’Autorité anti-corruption, son mémorandum sur l’affaire. Cela, après s’être excusé auprès des membres de l’Anlc de n’avoir pu répondre à la requête écrite à lui adressée par le président Guy Ogoubiyi et ses pairs.
Le moratoire, précisons-le, expire ce jeudi. Il ne reste donc que deux jours au ministre Simplice Dossou Codjo qui a vu sa horde de garde du corps éconduite de l’Anlc vendredi dernier. A en croire certaines sources, une confrontation entre le ministre accusé et le maire plaignant est d’ailleurs prévue pour ce jeudi.
L’affaire de corruption présumée dont il est question, faut-il le rappeler, remonte à 2009 et est relative à l’acquisition d’un véhicule de marque Rav4 au profit de la mairie de Dangbo. A en croire le rapport d’une inspection diligentée par le préfet d’alors des départements de l’Ouémé et du Plateau, François Houessou, cette acquisition de moyen roulant pour la mairie aurait eu lieu dans des conditions floues.
Ce jeudi donc, on pourrait en savoir davantage sur les contours de cet achat de véhicule dans lesquels quelques 9 millions de francs Cfa de la commune se sont évaporés. Affaire à suivre donc.
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