On sait désormais de façon précise ce qu’on reproche aux anciens ministres de la république Armand Zinzindohoué et Alain Adihou. Leur dossier de mise en accusation, notamment la lettre par laquelle le Garde des sceaux a saisi l’Assemblée nationale, a été évoqué ce mardi par les députés lors de leur séance plénière.
De la lecture de cette correspondance du parquet du général de la cour d’appel de Cotonou, il ressort que le ministre Armand Zinzindohoué est poursuivi dans l’affaire de placement d’argent plus connu sous le nom d’affaire Icc-services et consorts dans laquelle des milliers de Béninois se sont faits grugés et qui a éclaté au grand jour en 2010. Pour son présumé rôle dans cette affaire qui pourrait bien éclabousser des personnalités même au sommet de l’Etat, l’ancien patron de la police béninoise est poursuivi pour les chefs d’accusation de corruption, escroquerie, complicité d’escroquerie et recel.
Mis en cause dans une autre affaire, notamment la réalisation de la liste électorale permanente informatisée (Lépi) sous le régime du président Kérékou, le ministre Alain Adihou lui est accusé de détournement de deniers publics et véhicules administratifs.
Vont-ils passer ou non devant la Haute cour de justice ? La réponse à cette question viendra de la Commissions des Lois, de l’Administration et des Droits de l’Homme de l’Assemblée nationale à qui les dossiers ont été confiés par le président Mathurin Nago. Mais certainement pas dans les jours à venir. Car, la législature actuelle prend fin sous peu. Les membres de la prochaine mandature de l’Assemblée nationale auront, sans doute, à décider du sort de ces deux personnalités.
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