Joseph Djogbénou : «Nous devons exprimer notre colère dans les urnes»

Candidat aux élections législatives du 26 avril prochain sur la liste Union fait la Nation dans la 16ème circonscription électorale, Me Joseph Djogbénou était l’invité de Carte sur table (Océan Fm) de ce dimanche 15 mars. Au menu : l’enjeu des prochaines consultations électorales, les raisons de l’alliance entre Alternative citoyenne et l’Union fait la Nation, entre autres.

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Avec sa franchise du militant, la verve de l’avocat et l’éloquence de l’enseignant-universitaire, Me Joseph Djogbénou a tenu en haleine les auditeurs de la radio Océan Fm (Cotonou) ce dimanche matin.  Le candidat aux élections législatives du 26 avril prochain était l’invité de l’émission «Cartes sur Table». Entre autres sujets, le président d’honneur du parti Alternative citoyenne et professeur agrégé de droit privé s’est prononcé sur les enjeux du scrutin législatif du 26 avril prochain. Il faut dire que le parti Alternative citoyenne va à ces élections sur la même liste que l’Union fait la Nation (Un), plus grande alliance politique de l’opposition. Joseph Djogbénou est le deuxième de la liste Un, derrière Candide Azannaï, dans la 16ème circonscription électorale  (du 7ème au 13ème arrondissement de Cotonou). «Je voudrais vous dire que c'est avec beaucoup de bonheur que nous sommes sur cette liste-là », s’est réjoui Me Djogbénou.  « L’objectif qu’on vise nous donne à rechercher les moyens pour y parvenir, s’est-il expliqué. Il y a des objectifs immédiats qu'il faut atteindre et il y a des objectifs à moyen terme. L’objectif immédiat, que sont les élections législatives nous donnent d’aller avec un Parti qui depuis 2006 est resté dans le positionnement qui est le sien, dans les réflexions qui sont les siennes et a affirmé ses positions. Ces positions rejoignent celles et ceux que nous-mêmes exposons de sorte que le rapprochement a été beaucoup plus facile et la cohérence est plus évidente.» Il a précisé qu’Ac est avec l’Un « non pas fondamentalement contre les autres partis, mais fondamentalement contre les Fcbe (Force cauris pour un Bénin émergent).»

Voter Fcbe, c’est voter la révision opportuniste de la Constitution

 

Pour Joseph Djogbénou, la famille politique du président Boni Yayi est responsable de tous les malheurs que vivent les Béninois depuis bientôt 10 ans. «La responsabilité imminente de ce qui nous arrive depuis 2006, ce sont les Fcbe», estime Me Djogbénou. Au vu de cela, il invité les Béninois, qui sont descendus massivement dans les rues de Cotonou et de Porto-Novo en octobre et décembre 2014 pour exprimer leur colère, à faire la même chose à travers les urnes en votant contre la liste Fcbe. « Il est évident que la préoccupation majeure c’est de faire assumer à la liste des Fcbe la responsabilité de tout ce qui nous est arrivé depuis 10 ans », a-t-il insisté. Avant de rappeler l’enjeu des prochaines consultations législatives. Ces enjeux fondent son appel à un vote massif contre les chantres du Changement-Refondation.

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Le professeur de droit voit dans les Législatives du 26 avril 2015 un double enjeu pour la présidentielle de 2016. Primo, elles représentent des primaires pour le scrutin présidentiel qui se tiendra moins d’un an plus tard. Secundo, les Législatives doivent être vues comme un référendum contre le projet de révision opportuniste de la Constitution. Ce projet auquel Boni Yayi et ses partisans s’accrochent malgré la grande controverse et les tous les risques que comporte leur initiative pour la paix et la démocratie béninoise. «Nous sommes à un moment extrêmement important », postule Joseph Djogbénou. Qui soutient qu’ «il y a les élections présidentielles en 2016. De la qualité des élections législatives dépend la qualité de l'élection présidentielle. De la qualité des élections législatives dépend la tenue de l’élection présidentielle. Entre avril 2015 et avril 2016 il y a quand même plus de 10 mois à l’Assemblée nationale où tout peut être fait.»

Et voilà. Avant même le début officiel de la campagne électoral, les hostilités pour la bataille du 26 avril sont lancées. En toile de fond, la question de la réforme constitutionnelle.

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