Le bois célébré au Bénin par un concert 100% traditionnel avec le concours de l’Iwcs

Avec le concours de la Société internationale de la culture du bois (Iwcs), le Conservatoire des danses Cérémonielles et royales d’Abomey(Cdcra) du professeur Albert Akoha Bienvenue a organisé samedi 21 mars dernier, un concert de percussions et de danses  traditionnelles  tenue dans la grande salle de spectacle du Fitheb en vue de célébrer pour la première fois au Bénin, la Journée internationale du bois concomitamment à la célébration officielle qui a eu lieu au même moment en Turquie.

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Du bonheur et que du bonheur, ce samedi 21 mars 2015 dans la grande salle de spectacle du Fitheb à Cotonou où le bois était à l’honneur. Restée inconnue des Béninois jusqu’à ce samedi, la Journée internationale du bois a été célébrée avec faste pour sa première à travers un concert 100% traditionnel par le Conservatoire des danses Cérémonielles et royales d’Abomey (Cdcra)  que préside le professeur Albert Akoha Bienvenue. Ceci à la demande  de la Société internationale de la culture du bois (Iwcs) représenté au Bénin par M. Jean-Marc Adjovi. Et pour cette première, l’évènement restera à jamais gravé dans la mémoire des Béninois  qui ont eu la chance d’y prendre part. Le concert de percussions et de danses  100% traditionnelle, s’est révélé un vrai régal avec les prestations hautement impressionnantes de jeunes artistes chanteurs, percussionnistes et danseurs du Conservatoire des danses Cérémonielles et royales d’Abomey (Cdcra) et ceux de la troupe Ashakata venu de la capitale Porto-Novo sous le commandement de leur formateur le  professeur de  chorégraphie, Jean-Marie Vidjennagni.

Les merveilles du conservatoire

Pour qui s’inquiète de la disparition de certaines richesses culturelles, notamment des rythmes et des danses qui font partie du patrimoine immatériel béninois, le conservatoire apporte une raison de se réjouir. Samedi, à l’occasion  de la célébration de la journée internationale du bois, les jeunes du conservatoire ont fait découvrir 04 danses et percussions à base d’instruments de musique faits à partir du bois. Il s’agit du Atcha, du Dogbahoun,  du «Houngan» et du «Kaka.   Joué  avec un grand tambour et deux petits , tous montés sur  des troncs  de bois cylindriques, accompagnés de cloches métalliques et de hochets,  le Atcha, est présenté comme une danse qu’affectionnent les princes et princesses pour séduire le roi et ses hôtes pendant des cérémonie de réjouissances.  Le Dogbahoun que le public a aussi découvert avec les jeunes du conservatoire apparut sur scènes avec des bâtons de 1,5m environ,  est une danse qu’exécutent les soldats après une victoire sur l’ennemi.   Une des danses créées par les amazones d’Abomey, le Houngan présenté ce samedi a replongé dans la vaillance de ces redoutables dames de fer.

Les créations d’Ashakata

Répondant à leurs aînés du conservatoire, les jeunes, élèves du secondaire, de la troupe Ashakata ont étonné le public par leur maîtrise des danses et rythmes musicaux traditionnels qu’ils ont présentés. Avec eux, le public a eu droit à du «Ahlihoun»,  du «Asso» ou «Dossowê»,  du « Hounga-gbo », et du Aklohoun-Atchina ». Inspiré d’une danse vodoun des peuples Sêtô, le Ahlihoun est présenté comme une percussion et une danse à travers lesquelles l’adepte vodoun, magnifie l’esprit qu’il incarne. Le Asso ou Dossowê, présenté en deuxième tableau du premier passage de la troupe Ashakata, est un rythme endiablé exécuté dans un langage codé. Il est composé d’un mélange acoustique d’instruments en bois comme les balafons géants éponymes accompagnés  des assan, sorte de hochets traditionnels tressés avec des brindilles de bois taillés et récupérés du bambou. Tous ces genres musicaux, selon le professeur Akoha, font partie des « genres musicaux traditionnels les plus célèbres au Bénin ». Et étant donné que cette soirée n’aurait eu lieu sans le concours du Iwcs, il a remercié cette organisation internationale qui leur a fait confiance.

Communion autour du Bois

La soirée de ce samedi a donné lieu à une communion des artisans utilisant le bois sous toutes ses formes, autour de cette matière précieuse.  L’objectif de ce concert, a indiqué le professeur Bienvenue Koudjo, directeur artistique du Cdcra, est de montrer aux hommes le rôle du bois, son importance,  sa valeur réelle. Il est notamment question de sensibiliser l’être humain, sur l’utilisation rationnelle de ce biomatériel a-t-il ajouté dans son mot à l’ouverture du concert. Faisant d’une pierre deux coups,  des prix ont été remis à des sculpteurs qui ont pris part à un concours de sculpture sur bois organisé  par M. Jean-Marc Adjovi à Abomey. Signalons que dans l’optique de mettre en valeur le bois, les participants dans  la première catégorie de ce concours en deux catégories,  qui a révélé de grands talents cachés à Abomey,  ont sculpté fidèlement au thème « Pont entre, l’Homme, la nature et la culture ».

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