Route Parakou-Djougou : les députés déplorent le taux élevé du prêt

Les discussions ont été houleuses hier à l’hémicycle à propos du dossier d’autorisation de ratification de l’accord de prêt par rapport au financement partiel du projet de réhabilitation et de renforcement de la route Parakou-Djougou.

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Pour certains députés, le coût du crédit serait trop exorbitant. C’est le cas du député Eric Houndété qui a été très acerbe dans ses propos. Selon lui, les députés autorisent la ratification des accords de prêts, mais le gouvernement en fait des arguments de campagne. Il ajoute que le coût du prêt est trop exorbitant du fait que le crédit soit acheté à 10%. A en croire ses propos, à 6%, les députés avaient trouvé que c’est exorbitant et maintenant le taux est escaladé, ce qui n’est pas normal. Alors qu’ailleurs, il y a plusieurs investisseurs qui se bousculent pour financer des projets en BOT. Pour l’honorable Raoul Bio Kansi, il faudra faire une double voie à la sortie de Banikoara à l’image de ce qui avait été déjà fait entre Kandi et Banikoara. Aussi, il a souhaité que ce projet n’attende pas deux ans avant de démarrer comme ce qui s’observe d’habitude dans le pays. Quant au député André Okounlola, il a félicité le gouvernement par rapport à ces projets de route. « Autrefois, on faisait trois heures d’horloge pour faire Kandi-Banikoara, mais aujourd’hui déjà en 35 minutes » a-t-il martelé. Selon lui, si le bitumage doit continuer jusqu’à la frontière du Burkina-Faso, c’est une bonne chose. Aussi, il a évoqué l’état de dégradation poussé de la route Parakou-Djougou. Le cas du pont de Tovègbamè n’a pas été occulté par l’honorable André Okounlola. En réponse à ces remarques pertinentes du député Eric Houndété et d’autres collègues députés, le ministre chargé des relations avec les institutions donne des clarifications peu convaincantes. Selon ses explications, au niveau de la Boad, le gouvernement a épuisé les ressources concessionnelles, et compte tenu des travaux routiers à faire à Parakou-Djougou, il a sollicité la Boad afin de mobiliser des ressources dans des banques commerciales. Ainsi, selon ses propos, les taux d’intérêt varient entre 6 et 7,6% et la durée c’est de 10 à 12 ans. Toutefois, il déclare qu’il n’a pas des informations par rapport à la mobilisation de ressources au niveau des banques commerciales, mais pour lui, au niveau de ces banques ce sont des prêts concessionnels.

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