Après des exécutions : l’Ei menace encore les chrétiens

Au moins 28 personnes présentées comme étant des chrétiens éthiopiens ont été exécutées par des jihadistes en Libye selon une vidéo diffusée dimanche sur des sites jihadistes. Les images sont des plus horrifiantes. 12 des 28 victimes ont été égorgées comme des cabris sur une plage et les 16 autres abattus par balles dans un désert. Ces exécutions rappellent celles, il y a deux mois, de 21 coptes Egyptiens. Après avoir commis cette barbarie choquante, les jihadistes de l’Ei ont renouvelé leur menace de tuer de plus en plus de chrétiens.

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 Avant cette exécution qualifiée d’atroce par le gouvernement éthiopiens et de massacre brutal par Washington, l’organisation terroriste Etat islamique n’avait jamais pris pour cible des fidèles chrétiens d’Ethiopie. Chrétiens copte en majorité, les Ethiopiens sont nombreux à avoir migré en Libye voisine où ils travaillaient avant l’éclatement de la crise libyenne. Les autorités éthiopiennes ont annoncé après avoir vu la vidéo de 29 minutes, qu’elles vont demander aux citoyens de leur pays de ne plus se rendre en Libye de même que des mesures seront prises pour rapatrier ceux qui souhaitent revenir sur leur terre d’origine.

Sans s’engager à rejoindre le front militaire contre l’Ei, l’Ethiopie a réaffirmé sa détermination à combattre les islamistes sur d’autres fronts. Les autorités éthiopiennes pensent notamment à la Somalie où de nombreux soldats éthiopiens appartenant à la force de l’Union africaine, combattent les shebabs.

La Libye très convoitée

Immense champs de ruine et de chaos depuis la chute de Kadhafi, la Libye est depuis peu le territoire convoité par des islamistes qui ont prêté allégeance à l’organisation Etat islamique. Ces jihadistes se réclamant de l’Ei seraient même les nouveaux maîtres de Syrte, une région côtière située à 450 km à l’est de Tripoli. Cette situation embarrassante a été occasionnée par la guerre politique entre deux gouvernements rivaux. Cette rivalité politique fait l’objet d’une médiation de l’Onu qui depuis le mois de mars, tente d’amener les deux parties à la formation d’un gouvernement d’union nationale pour favoriser le retour de la paix en Libye. Ces pourparlers qui devraient déboucher sur la fusion des deux gouvernements se tiennent au Maroc, dans la ville de Skhirat.

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