Bénin : Yayi étale son hypocrisie et son inconséquence

Cotonou, un jour de vote du 26 avril. Sous les feux de la rampe, Yayi adopte une bonne posture. Un ton conciliant, un discours rassembleur, un amour affiché pour son peuple. Rien à voir avec les discours va-t-en guerre du candidat « non déclaré » Boni Yayi pendant les 14 jours de campagne.

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A écouter le Chef de l’Etat après son vote hier à l’Epp Cadjêhoun, on pourrait lui donner le bon Dieu sans confession. Boni Yayi a montré un bon visage avec un discours digne d’un président de la république. Yayi salue ses « chers amis de la presse ». Curieux qu’il ait trouvé des amis dans la même presse qui n’a pas eu grâce à ses yeux alors qu’il était en campagne à Agla et Togoudo. Sans barguigner, il avait affirmé il y a quelques jours que les « journalistes » étaient des manipulés qui l’insultaient tout le temps. Il a même traité canal3 de télévision « mille collines ». Le Chef de l’Etat dit aussi : «  Je vous rappelle, aujourd’hui je ne suis pas candidat, vous le savez bien. Et je ne serai candidat à rien. Mon nom ne figurera plus dans aucun bulletin dans l’avenir ». Pourtant, il s’est comporté comme un candidat, battant campagne pour la liste Fcbe sans répit pendant les 14 jours de campagne. Le Chef qui annonce n’être candidat à rien est pourtant celui qui On le verra annoncer parfois même être encore jeune et qu’il ne saurait « finir » parce qu’il est un roi. Autre curiosité du discours présidentiel,  « Mettez-vous à l’abri des mensonges grossiers, des intoxications, des injures, des attaques personnelles ». Pourtant, le Chef de l’Etat ne s’est pas empêché de lancer lui-même les premières injures en qualifiant un député de malade qui avait sa place à Jacquot et en demandant aux populations de ne jamais voter pour les opposants qui n’ont rien prouvé. Boni Yayi a revendiqué à deux reprises son titre de président de la république jusqu’en avril 2016, comme si on le lui a dénié cela.En vérité, il voulait apporter une réponse aux hommes politiques qui crient partout qu’il est « fini ». Cette revendication de son titre de président sonne mal puisque jusque- là, il n’y a pas une menace officielle sur son titre. En somme, le discours tenu par Yayi après son vote est un tissu d’hypocrisie juste pour séduire les électeurs.

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