Burkina-Faso : les séides de Compaoré dans la tourmente

Salle temps pour les séides de Blaise Compaoré qui rêvent de vite reprendre, à leur compte, le pays des hommes intègres. Selon Léonce Koné, responsable du Congrès pour la démocratie et le progrès (Cdp), le parti de l’ex chef de l’Etat burkinabè, environ 12 hommes de l’ancien régime ont été arrêtés entre lundi et mardi.

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Et parmi les personnes arrêtées, figurent trois anciens ministres à savoir, Salif Kaboré précédemment ministre des Mines, Jérôme Bougouma ex-ministres de l’intérieur et Jean-Bertin Ouédraogo, chargé du portefeuille des infrastructures et des transports sous Compaoré. Ces arrestations qualifiées d’harcèlement par les pro-Compaoré, selon les autorités de la transition ont été faites en prévision à des actes de déstabilisation du pays que prépareraient les personnes concernées. Aussi, précise un communiqué des autorités en places, parmi les personnes arrêtées se trouvent, au nombre de sept, des responsables du régime défunt qui se seraient rendus coupables de prévarications.

Au moment où sont arrêtés ces anciens barons du régime de Blaise Compaoré lui-même condamné à l’exil en Côte d’Ivoire, au parlement, les députés ont voté mardi le nouveau code électoral qui stipule que les soutiens de l’ex-président ne sont pas autorisés à se présenter aux prochaines élections attendues pour le mois d’octobre 2015. Le péché de ces hommes bannis des élections à venir, est leur soutien au projet de modification de la constitution aux fins de maintenir Blaise Compaoré au pouvoir en toute violation du principe de l’alternance démocratique.

Cette loi adoptée à une majorité de 75 voix pour, 10 contre et 03 abstentions, divise cependant, les animateurs de la vie socio-politique du Burkina Faso. Au sein du Balai citoyen, l’une des organisations et associations de la société civile qui ont œuvré pour le renversement de Blaise Compaoré, on pense qu’il est nécessaire que les séides de Blaise Compaoré soient écartés des scrutins à venir. Une idée largement partagée dans le camp des opposants à l’ancien président accusé de crime contre la démocratie. Mais cela n’empêche pas certains de voir en ce code électoral, une loi d’exclusion pour des scrutins qui se veulent « inclusifs ». Les opposants à l’exclusion des soutiens de l’ex-chef de l’Etat qui ne sont nombreux, veulent croire en un miracle au niveau du Conseil constitutionnel qui doit encore valider le texte avant de le soumettre à la promulgation par le président de la transition, M. Michel Kafando.

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