La Radio publique africaine, principale radio du Burundi n’émet plus. Le pouvoir a coupé lundi, les signaux de cette station, la plus suivie dans le pays, dans le cadre de la répression des manifestations anti-troisième mandat pour le président Pierre Nkurunziza.
La radio a été fermée pour avoir commis le péché de relayer des informations sur la répression acharnée des opposants au régime en place. Accusant cette radio d’inciter au soulèvement populaire, les autorités burundaises ont retiré à la Rpa l’autorisation d’émettre. Pour l’opposition cette fermeture d’une chaîne de radio indépendante est une violation des libertés de presse et d’expression. Il s’agit selon des observateurs d’une dérive grave qui dit tout de la politique d’asservissement du peuple burundais mise en œuvre par le Cndd-Fdd et son chef Pierre Nkurunziza, au pouvoir.
Cette critique est corroborée par les arrestations qui ont cours dans le pays. Dans la matinée de ce lundi, l’activiste et défenseur des droits de l’homme, Pierre-Claver Mbonimpa a été arrêté pour avoir appelé les populations à descendre dans les rues. En dehors de M. Mbonimpa, Vital Nshimirimana, désigné comme principal organisateur des mouvements anti-Nkurunziza, est également recherché par les agents du pouvoir. Dans le cadre des répressions au Burundi, une source policière a indiqué que près de 320 manifestants ont été déjà mis aux arrêts.
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