Burundi : Nkurunziza provoque le départ d’un ambassadeur de l’Ua

Boubacar Diarra n’est plus le représentant spécial de l’Union africaine (Ua) pour le Burundi et pour la région des Grands Lacs. Il a été rappelé pour satisfaire les désidératas du président burundais Pierre Nkurunziza. L’ambassadeur Boubacar Diarra qui avait son siège à Bujumbura n’était plus en odeur de sainteté avec le président burundais obnibulé par l’idée d’un troisième mandat qui fait couler beaucoup d’encre et de salive tant au Burundi qu’au niveau de la communauté internationale.

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Avec ses critiques et ses positions ouvertes contre ce rêve d’un troisième mandat, l’ambassadeur qui a été sauté de son poste, était devenu un casse-tête pour le président Nkurunziza. Le président qui n’en pouvait plus de voir un représentant de l’Ua verser du sable dans sa farine, a-t-on appris, a réclamé et obtenu son départ. Seulement, difficile de servir aux médias cette version des faits qui déshonore non seulement le pouvoir burundais, mais aussi l’organisation africaine dont la présidente de commission, Mme Nkosazana Dlamini Zuma s’est, elle aussi opposée au projet d’un troisième mandat à Nkurunziza. Aux médias, alors, le pouvoir explique que ce rappel de l’ambassadeur Diarra est le résultat de l’évaluation de son travail non pas un règlement de compte pour ses prises de positions jugées pro-occidentales sur le projet du troisième mandat. L’ambassadeur Diarra en question, selon certains de ses pairs diplomates, est un homme de principe et d’une compétence avérée.

Pour ou  candidat à l’abattoir

Visiblement tout ce qui se dresse contre le rêve d’un troisième mandat pour le président Nkurunziza est à descendre. L’ambassadeur Diarra n’est pas le seul dans le viseur du pouvoir en place. Accusé d’être le cerveau de la fronde contre le chef de l’Etat burundais, Pie Ntavvohanyuma, le chef du parlement burundais subit des pressions de la part du pouvoir. Alors qu’il se préparait à voyager sur la Belgique le 1er avril dernier, il a été bloqué au pays. Et comme lui, ils sont nombreux les cadres frondeurs du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd, à subir toutes pressions orchestrées avec des moyens dignes d’un régime autocratique.

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