Campagne électorale: Combats sans merci entre affiches de candidats

Sur le terrain de la communication de proximité, les partis et alliances de partis se disputent âprement les panneaux publicitaires et autres espaces pour accoler leurs affiches. Constat d’une épique joute des affiches de candidats aux législatives du 26 avril prochain.

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Au nombre de 20 sur la liste de départ, les partis et alliances de partis engagés dans la bataille électorale des législatives au Bénin se livrent une guerre impitoyable sur le terrain de la communication. Cette guerre est beaucoup plus perceptible au niveau de l’occupation des panneaux publicitaires ou autres espaces devant accueillir les affiches pour séduire les électeurs qui sont attendus le dimanche 26 avril prochain, jour fatidique du vote. Balustrades, terre-pleins centraux, poteaux électriques, murs et portails de constructions privées, façades extérieures des établissements publics dont entres autres les écoles et les hôpitaux, les stades, les ponts, les places publiques… aucun espace n’est  épargné par les agents afficheurs qui travaillent de jours mais aussi et surtout  de nuit. Mais à l’évidence, cette bataille, comme dans une jungle, tourne à l’avantage de certaines alliances de partis ou partis qui dament le pion à d’autres en se taillant la part du lion.

Axe Godomey-Akassato

Du carrefour Kpota au Niveau de l’échangeur en construction de Godomey, à Abomey-Calavi, Claudine Prudencio, la candidate tête de liste de l’Union fait la nation (Un) règne sans partage sur les panneaux publicitaires accrochés aux lampadaires.  Pas une seule affiche d’un autre candidat, en dehors de quelques une d’une société de distribution d’eau minérale.  De tout  son charme de femme africaine élégamment habillée en tenue locale, elle jette des regards coquins aux usagers de la voix, appelant les potentiels électeurs à voter pour sa liste.  Pendant qu’elle s’est imposée en reine des lampadaires, les autres candidats se sont rués sur la clôture de l’université d’Abomey-Calavi avec leurs affiches. Même constat du côté de l’axe Godomey-Kpahou, sur lequel règneraient selon nos informations les affiches de l’honorable Eric Houndété, également tête de liste Un.

 De Godomey au Stade de l’amitié

Après l’échangeur de Godomey, on entre dans  la 16ème circonscription, Cotonou. Et tout naturellement Claudine Prudencio cède les lampadaires à un autre. Le député  Yves Edgar Monnnou, candidat sur la liste Prd. Très imposant dans une tenue locale lui aussi, il n’a laissé le moindre panneau sur le trajet jusqu’au niveau du carrefour Agla, peu avant le stade de l’amitié en face duquel, l’Un et l’alliance Rb-Rp se disputent un autre grand carrefour. La Rb-Rp, parlons-en, du stade au carrefour Sika Toyota au quartier Vêdoko, est le nouveau maître.  Seulement au niveau du grand carrefour Toyota. C’est une véritable guerre des affiches. L’alliance des Fcbe au pouvoir a envahi l’espace par de géants affichent qui dominent en nombre, les autres non moins imposants de la Rb et de l’Un.  En face de ce grand carrefour, c’est la clôture de la Communauté électrique du Bénin (Ceb). Sa façade est bondée de minuscules affiches de la Rb qui y dicte sa loi comme étant le chef des lieux, parti à la tête de la municipalité de Cotonou. Pourtant, il n’aura le dernier mot au quartier Cadjèhoun, où vit le patron des Fcbe, le chef de l’Etat Boni Yayi lui-même.  Ce sont les affiches portant l’image de celui-ci et de son fils qu’on y voit jusqu’au carrefour fétiche de la place des Martyrs qu’on ne dispute pas au président Boni Yayi.

L’argent et le pouvoir

Si les grandes alliances de l’opposition et du pouvoir écrasent autant les autres, la raison n’est pas à chercher très loin. C’est l’argent. Les agences de communications qui gèrent les panneaux publicitaires, selon nos sources ont déjà conclus des contrats importants avec ces alliances. Un candidat dont on ne retrouve pas les affiches dans la 23ème  circonscription qui est pourtant son fief, a expliqué qu‘un ministre candidat avait déjà payé pour l’occupation des panneaux publicitaires trois mois avant le lancement de la campagne.  En dehors de l’argent, il y a l’influence du parti ou alliance de partis à la tête des mairies. Dans ce climat de domination, par endroit les militants de partis en viennent aux mains. C’est le cas vendredi dernier  du Prd et du parti Réseau Atao à Akpakpa. Les deux formations politiques sont conviées au tribunal pour une affaire de sabotage d’affiche.

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