Le chef de l’Etat béninois, Thomas Boni Yayi, a réaffirmé hier, dimanche après avoir exprimé son droit de vote dans le cadre des législatives pour le renouvèlement des 83 députés de l’Assemblée nationale, pour la énième qu’il quittera le pouvoir en 2016.
« Mon nom ne figura plus dans aucun bulletin dans l’avenir », a une nouvelle fois promis le président Boni Yayi. Mais cette nouvelle profession de foi du président de la république qui, faut-il le rappeler, est à moins d’un an de la fin de son deuxième et dernier mandat constitutif, n’a pas ému les Béninois. Au nombre de ces derniers, l’ancien président de la république et ancien premier ministre de la transition, Nicéphore Dieudonné Soglo. A la sortie de centre de vote après avoir glissé son bulletin dans l’urne dans le cadre des élections législatives, l’ancien président et actuel maire de la ville de Cotonou a réagi à cette nouvelle profession de foi du chef de l’Etat.
Pour le premier président de l’ère du renouveau démocratique au Bénin, l’actuel chef de l’Etat ne « nous apprend rien » avec ses promesses renouvelées de ne plus se présenter à une quelconque élection, notamment présidentielle à la fin de son dernier mandat qui court jusqu’en avril 2016.
A en croire le président-maire Nicéphore Soglo c’est parce que les gens sont sur le qui-vive ici après avoir vu ce qui se passe au Burundi et ailleurs, que le chef de l’Etat, Boni Yayi, se sent obligé de partir. « Le peuple est majeur et nous lui avons adressé au fond un message non seulement de vérité parce que nous avons dit exactement ce qui se passe quand on veut dominer un pays où on met à la tête des gens qui ne travaillent pas pour le bonheur du peuple », a fait remarquer l’ancien président de la république devenu maire de Cotonou qui est convaincu que le message de vérité est passé et qu’il sera confirmé par les résultats des urnes.
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