FBF : Cinq membres du comité exécutif répondent à Ahouanvoébla

Après la sortie médiatique du président de la Fédération béninoise de football, Augustin Ahouanvoébla le jeudi 02 dernier à Azalaï Hôtel de la plage, au sujet du retrait de l’agrément par le gouvernement béninois, cinq (05) membres de son comité exécutif ont apporté aussi leur part de vérité sur le sujet qui défraie actuellement la chronique, c’était le vendredi 03 avril.

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L’hôtel Azalaï de la plage de Cotonou a accueilli le vendredi 03 avril dernier un point de presse de cinq (05) membres du comité exécutif de la Fédération béninoise de football (Fbf). Magloire Oké, auteur principal du point de presse et 2ème vice-président de la Fédération, s’est d’abord étonné du revirement spectaculaire de quatre (4) membres du bureau fédéral des neuf (9) au départ qui avaient dénoncé la mal gouvernance du président Augustin Ahouanvoébla. Pour lui, l’ «acte posé par le gouvernement est salutaire car la situation qui prévaut au sein du comité exécutif est invivable ». Or, « la Fifa et la Caf ont recommandé, à la fin de l’assemblée générale élective en 2013, en priorité la réunification de la famille du football.» Il a fait savoir que chaque fois qu’ils essayent de le rappeler au président lors des réunions, il a toujours déclaré que « cela n’est pas une priorité ».

Pour étayer ses propos par des exemples sur la mauvaise gestion du football béninois, le 2ème vice-président de la Fédération, a révélé que le Président Ahouanvoébla est le président de la Commission centrale des arbitres. L’un de ses petits- frères est le Secrétaire général de la Ligue et un autre est chargé de délivrer des licences aux joueurs. Au sujet de la gestion financière de la Fbf, le Président Magloire Oké a affirmé qu’il ne sait pas comment la subvention de la Fifa est gérée. Selon lui, la gestion de cette subvention de la Fifa se fait entre le Président de la Fbf et son Secrétaire général. Il a dit que l’ancienne Fédération, dirigée par l’ex-président de la Fbf et actuel membre du comité exécutif de la Caf, Anjorin Moucharafou a laissé, avant son départ en octobre 2013, dans la caisse de la Fédération 62 millions de francs cfa.

Il a ajouté qu’en 2014, la subvention Caf/Fifa était successivement de 127 millions et 125 millions de fcfa et que d’octobre 2013 (date de prise de fonction du nouveau comité exécutif) jusqu’ à ce jour, plus de 540 millions fcfa ont été gérés par ce comité exécutif de la Fbf. La subvention de l’Etat béninois à la Fbf s’élève à 180 millions en 2014. Il n’a pas manqué de dire que la Fédération n’est pas autonome et l’Etat a son droit de regard dans la manipulation des sous de la Fbf. Quant à Bouraïma Imorou, membre du comité exécutif de la Fédération, il a confirmé que l’agrément a été accordé bel et bien à la Fbf le 24 mai 2013 et à toutes les Fédérations sportives. A propos de l’autonomie de la Fédération, il a laissé entendre que « celui qui est au biberon ne peut pas refuser que ses parents lui prodiguent de sages conseils ».

>> Conseil des ministres : les raisons du retrait de l’agrément à la Fbf

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Il a trouvé juste et exemplaire la fermeture du siège de la Fédération, ceci afin de «sauvegarder le patrimoine de la Fbf et d’éviter le trouble à l’ordre public ». Rigobert Koutonin, 5ème vice-président de la Fbf, a attesté que le problème de la réconciliation de la famille du football et l’élaboration d’une feuille de route ont été les deux (02) éléments principaux de leur préoccupation. « …..Nous ne sommes pas un groupe dissident mais un collectif qui pense au développement du football » a-t-il lâché et de poursuivre : « Le groupe veut que toutes les ressources qui arrivent à la Fédération profitent à la jeunesse et à la famille du football.» Pour Pédro Ayéma, « si le gouvernement ne prenait pas cet arrêté, on va se retrouver dans le K.O » et qu’ « il ne peut pas avoir un développement dans la division ». Il a invité le public sportif au calme et que « la décision du gouvernement n’est pas pour punir mais pour refonder notre football.» William Fangbédji, 6ème vice – président du comité exécutif de la Fbf, a pour sa part demandé au « gouvernement de ne pas lâcher et de rassembler tout le monde afin de relancer le football béninois »

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