Annoncées comme un bis repetita du Ko de 2011, les élections législatives ont été un grand fiasco pour les Fcbe. La nébuleuse au pouvoir qui rêvait d’avoir 50 députés devrait bien jongler pour décrocher une vingtaine de 20 sièges sur les 83. Dans les sept départements du Sud, elle pourra compter au bout des doigts ses députés.
L’Un, le Prd et l’alliance Rb-Rp lui ont ravi la vedette et ont bonifié leurs différents scores de 2011. Faisant foi aux résultats bruts sortis des bureaux de vote, on peut oser affirmer qu’entre les Fcbe et les populations, c’est désormais le désamour. Selon donc les chiffres glanés ça et là, les Fcbe ont perdu la bataille de la majorité des 50 députés. Elles sont d’ailleurs loin du compte. Si les chiffres en notre possession se confirmaient, les Fcbe devront tourner autour d’une vingtaine de députés. Loin de sa prévision des 50 députés. Dans les départements de l’Atlantique/Littoral, du Mono/Couffo, de l’Ouémé/Plateau et du Zou, les Fcbe devraient avoir au plus une demi douzaine (06) de députés contre 18 en 2011. Il s’agit d’un recul grave dont les causes sont lointaines et multiples. Depuis le 1er Août 2012 où Yayi a tenu des propos régionalistes urbi et orbi, son capital d’estime a chuté dans la partie sud du pays. Ajouté à cela, les discours va-t-en guerre tenus lors des campagnes et l’excès de propagande qui a fini par dégouter les populations. Il y a également le départ de la coalition des grandes figures politiques comme Mathurin Nago, Candide Azannaï, Sacca Lafia, Djibril Débourou et du parti politique la Renaissance du Bénin(Rb). Dans plusieurs circonscriptions comme la 5è, 6è, la 17è, 18è, la 22è, les Fcbe pourraient ne pas obtenir un seul député. En face, les ambitions des Fcbe se sont heurtées à l’abnégation de ces néo-transfuges Fcbe. A Cotonou par exemple, c’est Candide Azannaï qui a dirigé la bataille contre les Fcbe. L’Un composée de vieux briscards de la classe politique a su bien surfer sur les erreurs de positionnements des Fcbe dont la liste a été composée de façon brouillonne par le Chef de l’Etat lui-même. Cette coalition un peu affaiblie par le départ des deux grands partis que sont le Prd et la Rb s’est renée de ses cendres tel un phénix. Le Prd quant à lui a conservé ses fiefs traditionnels de la 15è, 19è et 20è. Idem pour la Rb dans les 23è et 24è. Mais le parti des Soglo perd progressivement son fief de Cotonou où sur les 9 députés, elle s’en sortirait difficilement avec 3 députés. Une grande déculottée qui devrait faire douter à son président Lehady Soglo ses ambitions présidentielles.
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