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Lettre d’un citoyen à Yayi : « Il ne serait pas injuste que les Béninois vous en impute la faute »

Par Charly Hessoun
10-04-2015
(Tout le monde en parle)
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Monsieur le Président de la République, Beaucoup  de  choses  encore  me  tourmentent  alors  même que je ressens au fond de moi un certain réconfort à l’idée que votre Excellence lira très certainement ces quelques lignes qui, je l’avoue, s’adressent d’abord à moi comme ma part personnelle des tribulations collectives.

Et à vrai dire, je me suis souvent posé la question de savoir si le sort des Béninois serait semblable à celui de cet âne dit de Buridan qui mourut et de soif et de faim pour avoir eu et soif et faim, ne voulant choisir entre un seau d’eau et un picotin d’avoine !

Je me suis  toujours  efforcé,  armé  du  courage  fait  des  moments palpitants  de  la  Conférence Nationale  et  de  l’espoir  né  du  Renouveau démocratique, de croire que les lendemains seront enchanteurs.  Il y a neuf ans, jour pour jour, le 06 avril 2006, ce courage s’est mué en espoir, que neuf ans ont tôt fait de ruiner, les Béninois avec. Et pourtant, que d’espoir eût été permis, que de changements eussent été promis !

Nous voilà désormais, Monsieur le Président de la République, ornés de tant de médailles du Changement, avec pour seulement salaire quelques poitrines seulement pour les porter, peu de voix pour se réjouir, pour peu de moisson amassée. Or, ce n’est pas faute que vous ayez vu venir, faute que vous ayez entendu, faute que vous ayez dit.

Aujourd’hui, ce qui aurait pu être  notre  propre  témoignage individuel  et  collectif est en passe de devenir une turpitude. Le système et l’administration du Changement ont trahi le Changement. La Refondation, qui aurait pu ou aurait dû le réhabiliter, l’a mutilé et assombri. Et pourtant, ce n’est pas la responsabilité des collaborateurs du Changement qui sera engagée, ce n’est pas leur crédibilité qui s’en trouvera écornée, pas que leur rôle fût mineur, mais c’est cet idéal que vous incarniez, cette vision que vous portiez et cette chaleur extrêmement novatrice et revigorante que vous dégagiez et continuez de dégager, c’est tout cela aujourd’hui qui est à la peine, qui sera renié. C’est vous, Monsieur le Président de   la République, qu’on voit et il ne serait pas injuste que les Béninois, vos compatriotes, vous en impute la faute.

Je  présume que vous devez regarder cela avec appréhension et parfois avec beaucoup de dépit ; mais la tâche d’un responsable politique, aussi éminent et aussi suprême que vous, parle d’autres langages : langage de vérité, langage de foi patriotique, mais surtout langage d’autocritique, pour toujours remettre l’ouvrage sur le métier. Et si j’avais, Monsieur le Président de la République, un traître conseil à vous faire, encore que vous saviez avant moi, c’est cela : remettre une fois encore l’ouvrage sur le métier.

En  Afrique, nous nous targuons d’avoir les  meilleurs  pagnes  de mains faits parce que nos tisserands possèdent encore cet art millénaire de mêler les fils et cordes qui leur vient d’un legs ancien, que d’autres peuples sont en train de perdre, et ils le font et si bien qu’ils savent dévider leur propre écheveau, lorsque les fils et cordes s’entremêlent. Car, les fils et cordes du Changement, et le tresseur opiniâtre que vous êtes se doit de puiser dans cette sagesse et cette patience du tisserand africain. Ce n’est pas encore tard, ce ne sera jamais tard. Vous avez encore une année pleine et entière, c’est-à-dire douze mois grégoriens, cinquante-deux lunes ou trois cent soixante-cinq jours. Désormais, chaque jour compte, chaque heure, chaque minute, chaque seconde !

L’ultime moment est venu pour vous de dévider l’écheveau du Changement, afin que s’éclaire d’un jour nouveau ce désir ardent qui vous habite, qui vous a toujours habité, de faire de notre pays un peuple uni et fraternel, une nation prospère et solidaire.

Bon anniversaire, Monsieur le Président de la République.

Paulin ALLADAGBIN

Mes cinq (5) propositions pour réhabiliter le Changement.

1- Régler de façon définitive et permanente le problème de l’énergie électrique qui est une condition sine qua non pour amorcer le développement de toute nation (pas d’énergie, pas d’activités).

2- Restaurer  le  système  éducatif  qui  jadis  nous  a  valu  le  nom  de ‘‘quartier latin’’ de l’Afrique.

3- Redorer le blason du sport béninois et surtout du football, car  c’est un vecteur d’union pour les filles et fils de ce pays.

4- Faire table rase du passé et traiter tous les opérateurs économiques sur un même pied d’égalité.

5- Finir nécessairement la construction du nouveau  siège de l’Assemblée Nationale pour doter notre pays d’un hémicycle digne du nom.

Si vous trouvez du crédit à ces propositions en les mettant en œuvre, le peuple vous sera toujours reconnaissant et vous serez très fier d’avoir accompli une mission noble pour notre peuple.

Monsieur le Président de la République, telle est la substance de de ma modeste contribution dont le seul objectif est de vous voir terminer votre mandant en beauté, ainsi que je le souhaite vivement.

Je vous remercie infiniment de votre attention, profonde affection.

Paulin ALLADAGBIN

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