Il n’y aura pas de présidente à l’issue du scrutin présidentiel qui se tient ce jour au Togo. Aux 3,5 millions d’électeurs togolais attendus dans les isoloirs pour choisir celui qui va prendre les rênes du pays pour les prochaines années, il n’y a pas de femmes à élire. Les cinq candidats en lice, sont tous des hommes.
Au nombre des candidats on peut compter le président sortant, Faure Gnassingbé, Jean-Pierre Fabre principal opposant, candidat d’une coalition dénommée Cap 2015, Gerry Taama du parti Nouvel engagement togolais (Net), Mohamed Tchassona Traoré du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (Mcd) et Aimé Gogué de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (Addi).
C’est à croire que les femmes du Togo ne rêvent pas de diriger le pays. Faut-il comprendre que les femmes se seraient abstenues sachant qu’elles auront peu de chance de se faire élire dans le contexte actuel togolais? Les femmes comme dans la plupart des pays africains sont instrumentalisées par les hommes politiques. Elles sont très présentes sur le volet de l’animation des campagnes électorales au profit des hommes et dans des marches de protestation de l’opposition.
Au Togo, des images diffusées sur des marches de protestation ont montré des femmes nues. Cela a choqué plus d’un mais témoigne du degré de l’engagement des femmes dans les luttes sociales au Togo. Reste leur présence sur le front politique.