Ce n’est pas encore le bout du tunnel. Les personnes mises en cause dans le dossier relatif au détournement de l’aide mise à disposition du Bénin par le royaume des Pays-Bas dans le cadre de la deuxième phase du programme pluriannuel d’appui au secteur de l’eau et d’assainissement ne sont pas encore au bout de leur peine. Après une première puis une deuxième apparition devant le procureur de la république près le tribunal de première instance, de première classe de Cotonou, les responsables gardés à vue depuis une semaine seront de nouveau devant l’autorité judiciaire ce vendredi.
Si lors des deux présentations au procureur, les mis en cause au nombre desquels le Directeur général de l’eau, son adjoint, le Directeur des affaires financières, le régisseur et le comptable principal n’ont pas vraiment été écoutés, ils le seront, à en croire nos sources, cette fois-ci. Ils donneraient leur version des faits à l’autorité judiciaire qui, sur la base des éléments de l’enquête menée par les éléments de la Brigade économique et financière de la police judiciaire, décidera de leur poursuite ou non. C’est dire donc que la séance de ce vendredi est une étape décisive dans l’élucidation de ce dossier de prévarication et permettra de situer les responsabilités dans l’affaire. Cela, en attendant bien sûr les résultats de l’audit international réclamé et obtenu par les partenaires néerlandais auprès du gouvernement béninois.
Rappelons que le Bénin a, s’il veut garder son partenariat avec le royaume des Pays-Bas, jusqu’au 1er août prochain pour mettre au clair cette affaire de détournement et prendre les sanctions politiques, administratives et judiciaires qui s’imposent en la matière. Il faudra également au gouvernement du docteur-président prendre des mesures idoines pour que ce genre de faits de corruption ne se répète plus à l’avenir pour garder ses relations de coopération avec le peuple néerlandais via sa représentation diplomatique à Cotonou.
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