Ce jour, lundi 26 mai démarre à Cotonou un symposium international sur le dialogue interreligieux et interculturel. Dénommé «initiative africaine pour l’éducation à la Paix et au développement par le dialogue interreligieux et interculturel », ce symposium du Palais des congrès de Cotonou prendra fin le 28 mai.
En prélude à ce grand rendez-vous béninois pour un monde de paix et de développement, le Centre culturel américain de Cotonou a organisé dans l’après-midi de ce lundi 25 mai un panel de discussion sur la question. Cette discussion entre personnalités, experts et jeunes a surtout été marquée par la communication de Mme Katherine Marshall, Directrice du Centre Berkley de Georgetown, aux Etats-Unis. « La religion est perçue par beaucoup comme source d’espoir », a-t-elle souligné avant de faire remarquer qu’en Afrique, les leaders religieux jouissent de plus de crédibilité et ont plus d’influence sur les populations que les leaders politiques. Et ces leaders religieux ont plus la facilité de faire changer de mentalité aux populations sur un certain nombre de questions. Nombreux des défis qui se posent, soient-ils liés à la santé, à l’éducation ou à la sécurité, ont une implication religieuse. Mais le constat est que les organismes internationaux de développement s’engagent très peu sur les questions religieuses.
De plus, poursuit-elle, la religion est perçue comme un danger pour le développement. Et la majorité des leaders abordent les questions religieuses sur la base de leur conception personnelle, des préjugés. Pourtant, conclura Mme Marshall Katherine, «l’instauration d’un véritable dialogue interreligieux et interculturel permettrait de connaitre davantage les perceptions qu’ont les différentes communautés des défis de notre monde et de savoir comment nous pouvons enrichir nos compréhensions pour l’avenir de notre monde».
Notons que cette discussion s’est déroulée en présence du Professeur Albert Tévoedjre, ancien Médiateur de la République du Bénin, M. Paco Perez, directeur du Centre culturel américain et de Mme Rebecca Blachly, Conseiller Principal des Politiques au Bureau de la Religion et des Affaires Globales au Département d’État Américain.
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