Bradage du Port à Apm Terminal : un nouveau scandale qui fait grand bruit

A quelques dix mois de la fin de son  mandat, le gouvernement multiplie les scandales. Au Port, il se prépare à en créer un autre. Sans avis d’appel d’offres et de façon unilatérale, le gouvernement a décidé de brader les quais nord, nord-est et nord-ouest en quoi en possession du port à Apm Terminal une filiale du groupe danois Maersk Line.

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L’atmosphère est viciée depuis quelques jours au Port de Cotonou. Les travailleurs, dans leur grande majorité n’ont pas le cœur à l’œuvre. Ils sont tétanisés par une information qui secoue la maison port. En effet, selon des sources concordantes, le gouvernement s’appelle à céder sans aucune précaution et sans avis d’appel d’offres les quais nord, nord-ouest, nord-est(les derniers qui sont restés dans le giron du port), à Apm Terminal une filiale du géant danois Maersk Line. Après l’étape des rumeurs, la confirmation de cette information a été donnée lors du Conseil des ministres du 13 Avril dernier. En effet, au cours de ce conseil des ministres, le ministre de l’économie maritime et des infrastructures portuaires Rufin Nansounon a introduit une communication sur le thème : « accord relatif à l’aménagement, au développement, à l’occupation et à l’exploitation d’un terminal à marchandises et à conteneurs sur le domaine des quais Nord, Nord-Est et Nord-Ouest du port de Cotonou. Dans la justification de ce accord « pirate », il est demandé de conclure des contrats de longues durées pour la construction et la mise en concession des quais  et du terminal, à l’aménagement au développement, à l’exploitation des quais du terminal, à la concession de manutention des marchandises générales, vracs RoRo et conteneurs sur le domaine de ces quais.  Dans le même document, il est vanté les avantages de cette privatisation. On parle de modernisation du port, du développement des infrastructures, de l’accélération de la cadence de traitement des navires, de l’augmentation du trafic portuaire et des recettes portuaires. Sur plusieurs lignes, le document vante les nombreux avantages de cet accord sans avoir dit un seul mot sur les inconvénients. Pourtant les travailleurs ne voient pas les choses de cette oreille. Pour eux, il s’agit d’un bradage qui ne dit pas son nom. Car, disent-ils il s’agit là d’un monopole offert à cette société déjà présente au port. Un remake d’un projet aussi pernicieux que le Pvi qui confie tout un secteur à une seule société. Et pour cela, les travailleurs se préparent pour une grande mobilisation et des protestations afin de sauver leur société otage des desseins mercantiles du gouvernement Yayi

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